Dans les pays producteurs de cacao, la question de la durabilité se pose de plus en plus avec acuité. Parmi les principaux défis auxquels doivent faire face les fournisseurs de la fève, figure la lutte contre la déforestation.
C’est un rapport qui devrait faire du bien aux autorités ghanéenne et ivoirienne du cacao souvent habituées à des critiques dans la lutte contre la déforestation.
D’après une étude publiée par l’Initiative Cacao et Forêt (ICF), alors que le Ghana a pu restaurer 226 000 hectares de forêts, la Côte d’Ivoire a planté près de 10 millions d’arbres durant l’année 2020.
Dans ce dernier pays, premier fournisseur mondial de cacao, le document indique que les efforts de contrôle du phénomène font désormais appel à la surveillance satellitaire pour plus d’efficacité.
Au Ghana comme en Côte d’Ivoire, la progression de la production de cacao n’a pas épargné les superficies forestières sur ces dernières années. Selon le Global Forest Watch, les deux nations ont été le théâtre entre 2017 et 2018, de la plus importante perte en superficie de forêts primaires dans une région tropicale avec respectivement 60 % et 26 %.
Ces nouvelles données faisant état de progrès dans la lutte contre la déforestation interviennent dans un contexte où l’UE peaufine actuellement une réglementation plus contraignante sur la durabilité de la fève.
« La déforestation est un important défi auquel il faut s’attaquer avec la pression croissante de la part des consommateurs et des organisations de la société civile pour assurer la traçabilité des produits agricoles exportés », indique Alain-Richard Donwahi, ministre ivoirien de l’Eau et des Forêts.
Pour rappel, l’ICF est née en 2017 sous la houlette du Prince de Galles dans l’optique d’un cadre d’action privé-public afin de combattre la déforestation. Elle fédère outre les gouvernements, 35 compagnies de la filière du cacao et du chocolat.
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