Au Kenya, le sous-secteur du thé est le principal contributeur au PIB agricole. Si la filière est l’une des plus dynamiques de l’économie, elle doit faire face à de nombreux défis dont au premier rang, le changement climatique.
Au Kenya, la filière thé sera l’une des plus affectées par les effets du changement climatique. Dans le pays d’Afrique de l’Est, troisième producteur mondial de thé, la production de la feuille dans les zones propices à la culture pourrait être réduite de 25 à 40 % d’ici 2050.
C’est ce qu’indique l’ONG britannique Christian Aid dans un nouveau rapport publié le 10 mai dernier et intitulé « Reading the tea leaves: Climate change and the British cuppa ».
Si dans le secteur agricole, le réflexe premier est de trouver de nouvelles zones pour cultiver quand les régions habituelles de production ne permettent plus de garantir de bons rendements, l’organisation indique que cette démarche pourrait être un casse-tête en ce qui concerne le thé dans le futur.
« Il sera très difficile d’établir dans les prochaines années des plantations dans des zones du Kenya où aucune feuille n’a jamais été cultivée », indique le rapport.
Au-delà des prévisions futures, l’organisation indique que les effets de réchauffement climatique sont déjà perceptibles par les producteurs.
Selon une récente étude de la FAO ayant concerné 700 producteurs répartis dans les 7 zones de culture de thé, 43 % des interrogés indiquent avoir constaté des changements dans les saisons pluvieuses et sèches alors que 35 % ont mis en avant l’impact de la sécheresse en raison du changement climatique.
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