Au Cameroun, l’exécutif a entrepris en 2018 une opération de comptage physique des personnels publics afin d’extirper du fichier solde les fonctionnaires fantômes. En 2020, l’opération s’est soldée par un gain de 40 milliards FCFA sur la masse salariale.
Le processus de révocation et de licenciement des fonctionnaires et agents de l’Etat de la Fonction publique camerounaise, pour cause d’abandon de poste et autres indélicatesses (position administrative inconnue, détachements non signalés, etc.), va se poursuivre.
Après les 493 premiers licenciements et révocations décidés par le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, 7 622 employés de l’Etat sont cette fois-ci visés.
En effet, au cours d’un point de presse qu’il a donné le 26 mai à Yaoundé (capitale du Cameroun), le ministre Joseph Lé a indiqué qu’après plusieurs initiatives les invitant à venir clarifier leur situation administrative dans les services du ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative, « 7622 agents publics sont demeurés en position d’abandon de poste et n’ont pas cru devoir répondre à nos multiples mises en demeure ».
De ce fait, a poursuivi le ministre, « Ils sont, ipso facto, à radier des effectifs de la Fonction publique ». Les révocations et licenciements en préparation font suite à la phase contentieuse de l’opération de Comptage physique des personnels de l’Etat (Coppe), initié par le gouvernement camerounais en 2018.
Le Coppe avait pour but d’assainir le fichier solde de l’Etat, en y extirpant les agents qui y émargent indûment. A la faveur de cette opération, l’Etat du Cameroun a réalisé des économies de 40 milliards FCFA sur la masse salariale des agents publics en 2020.
Ce chiffre a été révélé par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, lors de la présentation du programme économique, financier, social et culturel du gouvernement pour l’année 2021.
C’était le 25 novembre 2020 devant les députés. Par ailleurs, cette opération, qui rentre dans le cadre de l’assainissement du fichier solde de l’Etat, apprend-on officiellement, a permis de recouvrer, en 2020, une enveloppe de 12 milliards FCFA de salaires et pensions virés dans les comptes des personnes décédées, rappelle Investir au Cameroun.
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