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Agence Ecofin
2 juin 2021 Dernière mise à jour le Mercredi 2 Juin 2021 à 10:24

Cinquième producteur de coton en Afrique, le Cameroun veut promouvoir la transformation locale de la fibre. Pour ce faire, le pays reçoit l’appui de la GIZ, qui s’est déjà manifesté, dans un premier temps, à travers la recherche de solutions au déficit de compétences dans la filière coton-textile.

La GIZ, l’organisme en charge de l’implémentation de la coopération allemande, vient de lancer un appel d’offres public, en vue du recrutement d’un cabinet pour la mise en place d’un incubateur coton-textile au Cameroun, en coopération avec un bureau d’études international.

Cette initiative, apprend-on, entre dans le cadre du programme mondial dénommé « durabilité et valeur ajoutée dans les chaînes d’approvisionnement agricoles », qui est implémenté dans plusieurs pays africains.

Au Cameroun, ce programme se concentre sur « la durabilité et la valeur ajoutée dans l’industrie du coton ». Les cabinets intéressés par cette offre de la coopération allemande ont jusqu’au 21 juin 2021 à 16h, pour faire parvenir leurs dossiers de soumission au bureau régional de la GIZ à Yaoundé, la capitale camerounaise.

« La mission se déroulera sur une période d’un an et demi, comprise entre le 1er juillet 2021 et le 31 décembre 2022 », souligne l’appel d’offres. L’incubateur en gestation, qui va réunir les entrepreneurs, les partenaires financiers et techniques, a pour objectif d’accompagner et de soutenir les entrepreneurs, les start-up ou les micro-PME existantes.

Ce soutien se fera au travers de formations sur mesure, de formations techniques et de services de mentorat et de conseil. A terme, ceci permettra aux entreprises incubées de se professionnaliser et de gagner en crédibilité auprès des banques, ce qui facilitera leur accès au financement.

En effet, fait remarquer la GIZ, il existe au Cameroun de « nombreux projets de micro, petites et moyennes entreprises industrielles textiles, qui fabriquent des produits textiles à base du coton, pour le marché local et régional.

Ces produits comprennent des produits médicaux et hygiéniques, des couches, des matelas, des vêtements de travail, des accessoires traditionnels, etc. Pourtant, les investissements font encore défaut ».

D’où, la nécessité de mettre en place un dispositif d’accompagnement permettant de « promouvoir l’ajout de la valeur locale et la création d’emplois ».

L’incubateur, que se prépare à mettre en place la GIZ, s’intègre parfaitement dans la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND20-30) du Cameroun, qui ambitionne de mettre en place une véritable industrie coton-textile, souligne Investir au Cameroun.

En effet, cette stratégie prévoit non seulement d’augmenter la production cotonnière nationale au seuil de 600 000 tonnes/an à l’horizon 2025 (contre environ 310 000 tonnes actuellement), mais aussi de transformer localement 50% de la fibre à l’horizon 2030.

A travers le développement d’une industrie de fabrication et de confection des tenues, notamment de sport (maillot, survêtement, etc.), capable de satisfaire au moins 50% de la demande nationale, d’une part, et d’autre part, de fournir les grands corps de l’Etat (militaires, policiers et civils) en tenues et équipements vestimentaires incorporant au moins 60% du coton camerounais.

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