champs cacao
#Actualite #Cacao #Cacaoyere #Economie #Cameroun
Agence Ecofin
3 juin 2021 Dernière mise à jour le Jeudi 3 Juin 2021 à 10:10

L’Ecole d’excellence cacaoyère, en gestation, viendra s’ajouter aux centres d’excellence de traitement post-récolte du cacao, déjà créés dans des bassins de production du pays. Depuis 2017, les chocolatiers français garantissent aux producteurs traitant leurs fèves dans ces centres d’excellence, un prix de 1640 FCFA le kilogramme, bien loin de la moyenne de 900 à 1000 FCFA obtenue sur les fèves ordinaires.

Une délégation de la Confédération des chocolatiers de France a été reçue, le 27 mai, au ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader).

Au cours de cette audience, apprend-on de bonnes sources, le chef de ce département ministériel, Gabriel Mbairobe, a signé avec ses hôtes une convention encadrant la création d’une plantation-école de 12 hectares, dénommée « Ecole d’excellence cacaoyère ».

Grâce à cette école, dans laquelle les programmes de formation porteront essentiellement sur « les itinéraires techniques et les process post-récolte de traitement de la fève haut de gamme », apprend-on des documents officiels, « l’excellence cacaoyère deviendra pour les cacaoculteurs un véritable mode de vie.

Désormais, ils ne se contenteront plus de peu, mais feront toujours un peu plus sur les plans cultural et post-récolte, pour bonifier la fève camerounaise, afin d’en révéler toute la typicité et la positionner comme un terroir d’exception ».

Avant l’audience au Minader, le même jour, la délégation de la Confédération des chocolatiers de France s’est rendue au ministère du Commerce. Avec le ministre Luc-Magloire Mbarga Atangana, ils ont signé un protocole d’accord fixant le prix du cacao d’excellence pour la prochaine campagne (2021-2022), apprend-on de site Investir au Cameroun.

Décote…

Pour rappel, depuis quelques années, le gouvernement camerounais et l’Interprofession cacao-café (CICC) sont engagés dans un combat pour l’amélioration de la qualité de la fève camerounaise.

L’une des dernières actions dans ce sens est la distribution à 1471 producteurs de cacao, d’une prime à la qualité de 774 millions FCFA. A travers ces initiatives, il est question de changer la perception de l’origine camerounaise sur le marché international, où la fève rouge brique du Cameroun, pourtant très prisée pour ses spécificités (goût, teneur en beurre, etc.), subit une décote moyenne de 100 FCFA par kilogramme, au moment où des primes sont plutôt offertes lors des achats des fèves ghanéennes et ivoiriennes.

« L’origine Cameroun sur le marché international subit une décote moyenne de 100 FCFA par kilogramme, alors que dans le même temps, le Ghana est à 180 FCFA et la Côte d’Ivoire à 50 FCFA de prime additionnelle…

En termes clairs, le cacao camerounais est acheté à 280 FCFA moins cher que celui du Ghana, et 150 FCFA moins cher que celui de Côte d’Ivoire. Tous les opérateurs de la filière, l’Etat en premier, y sont perdants, surtout le producteur auquel il est payé le prix résiduel », explique l’interprofession cacao-café dans une note préparée en prélude à une rencontre avec les ministres du Commerce et de l’Agriculture, qui a eu lieu le 2 septembre 2020.

Réagissez à cet article

Vos commentaires

Rejoignez la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *