Entre les restrictions liées à la covid-19, les conflits et la baisse des prix de plusieurs produits d’exportation, l’économie d’Afrique Subsaharienne a été mise à rude épreuve. En avril 2021, le FMI a annoncé une reprise économique assez lente par rapport aux autres régions.
L’économie de l’Afrique subsaharienne devrait atteindre une croissance de 2,8% en 2021, avant d’accélérer à 3,3% en 2022. C’est ce qu’a annoncé la Banque mondiale dans son rapport sur les Perspectives économiques mondiales publié le mardi 8 juin 2021.
Selon l’institution, cette croissance est soutenue par une reprise des activités économiques dans les secteurs qui ont été touchés par la pandémie de covid-19.
De plus, le redressement de l’économie dans certains pays tels que le Nigeria, l’Afrique du Sud et l’Angola devrait permettre de remettre la région sur une pente ascendante.
Dans ce sens, la Banque mondiale prévoit une croissance de « 1,8 % en 2021 et 2,1 % en 2022 » pour le Nigeria, « 3,5 % cette année et 2,1 % en 2022 » en Afrique du Sud, et « 0,5 % en 2021 et 3,3 % en 2022 » en Angola.
Ces prévisions interviennent après la période de récession économique qu’a enregistrée la région, l’année dernière.
En 2020, en effet, la Banque mondiale estime que l’économie de l’Afrique subsaharienne s’est contractée de 2,4% en raison des restrictions liées à la pandémie auxquelles se sont ajoutées les tensions politiques et sécuritaires dans une bonne partie des pays de la région.
La croissance prévue pour 2021 devrait donc permettre à la région, et par ricochet au continent de connaître une reprise économique progressive jusqu’à un retour aux niveaux pré-pandémiques.
Toutefois, d’après l’institution, cette croissance reste soumise à des facteurs assez incertains tant à l’interne qu’à l’externe.
Il s’agit entre autres de la mise en œuvre complète des campagnes de vaccination, l’apaisement des tensions politiques et sécuritaires dans certains pays, l’allègement du poids de la dette pour d’autres, la stabilisation de la tendance inflationniste, la baisse de l’insécurité alimentaire, la hausse des prix de produits comme le pétrole ou le fer et le retour d’une relation de confiance propice à la consommation.
Aussi, en dépit de la croissance prévue, « les niveaux de revenu par habitant en 2022 devraient être inférieurs de 4 % en moyenne à ceux observés en 2019.
La situation sera particulièrement difficile dans les pays fragiles ou touchés par un conflit, avec des prévisions de production pour 2022 en recul de 5,3 % en moyenne par rapport à 2019 ».
Rappelons que de son côté, le FMI table sur une croissance à 3,4% pour la région cette année. Malgré ce chiffre supérieur à celui de la Banque mondiale, l’institution indique que la croissance économique de l’Afrique subsaharienne sera la plus lente du monde.
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