mangues
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Agence Ecofin
22 juin 2021 Dernière mise à jour le Mardi 22 Juin 2021 à 11:42

Au Kenya, la mangue est le second fruit le plus cultivé après la banane. Si ces dernières années, la filière a tenté de diversifier ses débouchés au-delà du marché traditionnel européen, cette stratégie reste confrontée à d’importantes difficultés.

Au Kenya, les exportateurs de mangues font face à de nombreux défis logistiques au Moyen-Orient.

En effet, ceux-ci doivent expédier la quasi-totalité de leurs marchandises par avion (90 %) en raison du retard dans l’acheminement depuis le port de Mombasa, une démarche qui renchérit les coûts par rapport à d’autres concurrents privilégiant le fret maritime.

Ainsi, le coût de transport du kilogramme par avion s’établit à 108 shillings pour l’industrie kenyane, alors qu’il n’est que de 32 shillings pour le kilogramme du côté de l’Egypte qui bénéficie en outre de la proximité géographique avec des destinations phares de la région comme l’Arabie Saoudite, Dubaï et le Qatar.

Cette situation qui plombe la compétitivité des cargaisons kenyanes conduit de nombreux observateurs à s’interroger sur le véritable intérêt de la région au regard de son attractivité commerciale.

Le Moyen-Orient, une destination à oublier pour la mangue kenyane ? Si la stratégie de diversification de la filière mangue vers le Moyen-Orient est salutaire pour limiter la dépendance à l’Union européenne (UE), certains analystes estiment qu’il faut aller au-delà de ce principe.

Et pour cause, l’enjeu pour l’industrie n’est pas seulement de trouver des marchés alternatifs, mais aussi d’obtenir des recettes égales voire plus élevées par rapport aux débouchés traditionnels.

Or dans le cas d’espèce, le Moyen-Orient ne répond pas à cette nécessité parce qu’il affiche une valeur commerciale moindre comparativement à l’UE.

En effet, d’après les données relayées par Businessdailyafrica, les exportations de mangue vers le marché communautaire engendrent une plus-value de 20 % par rapport au Moyen-Orient.

Pour tirer profit de cette opportunité commerciale, la filière devra notamment travailler en amont afin de vulgariser les variétés Keit et Kent qui ont une longue durée de conservation (jusqu’à 35 jours pour la Kent) et peuvent donc supporter les longs délais d’acheminement par le transport maritime vers l’UE.

Actuellement, les variétés les plus cultivées par les producteurs n’affichent qu’un temps de conservation de 10 à 14 jours. Au Kenya, la mangue occupe une superficie de 49 000 hectares.

Le fruit kenyan devrait faire son grand retour sur le marché européen en septembre prochain, après 7 ans d’absence.

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