Avec le retour du Soudan sur la scène internationale, la signature d’accords avec les compagnies étrangères pour exploiter les ressources minérales devrait se multiplier. Cela aidera le pays à moderniser un secteur minier qui dépend encore largement des mineurs artisanaux et à petite échelle.
Le gouvernement soudanais a octroyé le 17 juin neuf concessions minières dans les régions englobant l’Etat de la mer Rouge, l’Etat du Kordofan de l’Ouest et l’Etat du Nord. Selon les détails rapportés par le média d’Etat Sudan News Agency (Suna), une licence de cuivre a été attribuée contre huit licences d’exploration pour l’or.
Ainsi, quatre sociétés locales ont obtenu chacune une concession aurifère alors que le reste des propriétés minières a été distribué aux étrangers. Trois entreprises domiciliées en Chine, en Irak et en Afrique du Sud ont obtenu quatre propriétés aurifères et la concession de cuivre a été octroyée à la seule société européenne de la liste, une compagnie arménienne en l’occurrence.
Développer une industrie minière Alors que le gouvernement de Transition multiplie depuis deux ans les campagnes de promotion de la destination Soudan auprès des investisseurs, il faut souligner que ce type d’annonce dans le secteur minier pourrait devenir récurrent.
À la faveur de la levée par Washington des sanctions économiques puis du retrait du Soudan de la liste noire des sponsors du terrorisme, davantage de compagnies minières occidentales devraient s’intéresser au sous-sol soudanais riche principalement en or, mais aussi en fer, en cuivre et en manganèse.
Le secteur minier, largement dominé pour le moment par l’exploitation artisanale, peut donc connaitre une forte croissance dans les mois à venir, afin de devenir une véritable industrie minière moderne. Cela aiderait considérablement la relance de l’économie nationale, à travers notamment les taxes, redevances et devises étrangères habituellement reversées aux Etats par les compagnies minières.
Le gouvernement fait donc des efforts pour rendre le paysage minier local attractif, en levant par exemple certaines restrictions comme l’obligation faite aux sociétés de vendre leur production d’or à la Banque centrale. Pour rappel, le Soudan est le 3e pays producteur d’or en Afrique.
Selon le ministre des Minéraux Mohamed Bashir Abda, les ventes d’or pour la période mars-mai 2021 ont rapporté 36,3 millions $.
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