La Banque islamique de développement s’est engagée à soutenir les activités commerciales des PME ivoiriennes via un accord entre une de ses filiales et la Bridge Bank de Côte d’Ivoire.
La Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC), une branche de la Banque islamique de développement annonce avoir accordé un financement de 10 millions $ à Bridge Bank Group Côte d’Ivoire (BBG CI) pour lui permettre d’accompagner les petites et moyennes entreprises (PME) de ce pays.
Il est prévu que le bénéficiaire de cette initiative mette les fonds à la disposition de sa clientèle, en particulier les entreprises importatrices opérant dans des secteurs tels que l’énergie (pétrole), les denrées alimentaires, l’agroalimentaire et la construction, apprend-on par l’Agence Ecofin.
« L’ITFC s’est engagée à soutenir le secteur privé et les PME dans tous nos états membres. Il s’agit non seulement d’aider leurs économies à mieux se remettre des défis créés par la pandémie de covid-19, mais aussi de stimuler leur croissance et de permettre la création d’emplois durables.
Notre partenariat avec la BBG CI s’inscrit dans le cadre de notre stratégie globale de soutien aux PME et au secteur privé en Côte d’Ivoire », a expliqué Nazeem Noordali, directeur général de l’exploitation de l’institution dans le document.
Si cette initiative permettra à BBG CI d’élargir son offre de financement à ses clients, elle va aussi la plonger dans un mécanisme de soutien aux entreprises qui est différent des techniques bancaires classiques. En effet, dans le cadre des financements Murabarah comme c’est le cas actuellement, le client de la banque ne devrait pas recevoir directement le financement dans sa trésorerie.
Il indiquera un ensemble de choses qu’il veut acheter et la banque financera ces achats. Le client remboursera donc le prix d’achat, majoré d’une marge commerciale qui n’est pas un intérêt. Ce type d’opération pose donc plusieurs défis de conformité, aussi bien au niveau du bilan que du résultat des entreprises qui bénéficieront au final de cette disponibilité financière.
Dans la rubrique des charges, elles n’auront pas à signaler des dépenses d’intérêts, mais plutôt des coûts de vente et sur le plan de la trésorerie, il est difficile de savoir si les ressources dont elles ont bénéficié seront considérées comme du cash obtenu de l’activité de financement. La branche de la Banque islamique de développement compte multiplier ce type d’opération.
Elle est sur un processus qui permet aux entrepreneurs de la zone UEMOA de renforcer la viabilité de leurs entreprises « en accédant à des formations de développement des capacités dans des domaines cruciaux tels que la comptabilité, la finance, l’élaboration d’un business plan et de meilleures pratiques de gestion, entre autres.
Du côté des banques, elle déploie une assistance pour renforcer leurs services et moderniser les outils d’évaluation et les processus de prêt ».
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