Agé de 79 ans, le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, dirige le pays depuis plus de 40 ans. Son fils Teodorin Obiang Mangue qui est vice-président s'est fait connaître sur la scène internationale dans des affaires de corruption et de détournement de fonds.
La Guinée équatoriale ferme son ambassade à Londres après des sanctions imposées pour des faits de corruption par le Royaume-Uni contre le vice-président Teodorin Obiang Mangue. L’annonce a été faite le lundi 26 juillet, via un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, dont l’Agence Ecofin s’est procurée une copie.
« Le gouvernement de la République de Guinée équatoriale a décidé de fermer à partir d’aujourd’hui sa mission diplomatique à Londres et de procéder au retrait imminent de tout le personnel », fait savoir la note d’information.
Le ministère poursuit en précisant qu’il « réitère la position selon laquelle les sanctions sont juridiquement insoutenables, politiquement inopportunes et manifestement contraires aux principes de respect mutuel et de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats qui devraient régir les relations internationales », ajoutant qu’il s’agit d’un « geste inamical qui a miné toute confiance qui aurait pu exister entre les deux gouvernements ».
Cette situation intervient après que le vendredi 23 juillet, le pays a exigé via une autre annonce, la levée des sanctions « unilatérales et illégales » imposées contre son vice-président pour des faits de corruption par le Royaume-Uni. Teodorin Obiang Mangue, fils du président équato-guinéen et vice-président du pays, est sous le coup de sanctions pour le détournement de fonds publics et d’autres faits de corruption qui lui auraient permis de financer son train de vie réputé somptueux.
Agé de 51 ans, il a acquis entre 2000 et 2011, un ensemble d’actifs et des propriétés et voitures de luxe, des œuvres d’art, des bijoux et vêtements de haute couture, et un jet privé notamment. Une procédure déclenchée par le groupe de campagne anti-corruption Transparency International et Sherpa, une organisation non gouvernementale, a abouti à sa condamnation en 2017.
M. Obiang conteste ce verdict, mais une cour d’appel en France lui a infligé une peine plus lourde.
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