Au Kenya, la consommation de poissons est en plein essor depuis quelques années. Alors que cette tendance devrait encore se renforcer dans le futur, les importations sont prévues pour grimper dans un contexte de faiblesse de l’offre locale.
Le Kenya continuera à importer du poisson depuis la Chine pour combler son déficit intérieur. C’est ce qu’a indiqué récemment Peter Munya, ministre de l’Agriculture. Cette déclaration du responsable intervient en réponse aux appels de la Commission de l’agriculture de l’Assemblée nationale qui plaidait pour une fin des achats du produit depuis l’Empire du Milieu.
Pour le dirigeant, l’offre locale est pour l’heure insuffisante pour satisfaire une consommation en pleine croissance. Dans un tel contexte, indique M. Munya, la meilleure solution est d’augmenter à long terme les investissements dans la production locale afin de les substituer progressivement aux importations actuellement nécessaires plutôt qu’une prohibition pure et simple qui déstabiliserait l’approvisionnement.
« Vous pouvez seulement interdire les importations quand vous avez les capacités de produire localement. En attendant et jusqu’à ce que nous y parvenons, le Kenya maintiendra les importations de poissons. Le poisson produit localement est cher parce qu’il y a un gros déficit. Nous exhortons les acteurs à investir dans le secteur. Il y a des opportunités dans cette industrie », explique-t-il.
Au Kenya, la production piscicole tourne autour de 160 000 tonnes par an pour des besoins évalués à près de 600 000 tonnes. Le gap est comblé essentiellement par la Chine qui fournit plus de 70 % du total des importations de poissons.
Dans le pays d’Afrique de l’Est, la pêche compte pour 3 % du PIB agricole.
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