Au Kenya, le thé est l’une des principales cultures de rente. Si la filière joue un rôle socio-économique important, sa performance varie toutefois en fonction de la situation sur le marché international dans la mesure où 95 % de la récolte est exportée.
Au Kenya, la filière thé a le sourire. Le Pakistan, son premier débouché vient en effet de supprimer la taxe de 0,5 % appliquée sur ses exportations de feuilles depuis 2007. La mesure avait été instaurée par les autorités en réponse à l’application par le Kenya, du Tarif extérieur commun (TEC) de 75 % sur les importations de riz en provenance du pays d’Asie du Sud dans le cadre des règles douanières en vigueur dans la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE).
Elle obligeait notamment les exportateurs locaux à obtenir un certificat de paiement auprès de l’ambassade pakistanaise avant de procéder à leurs envois. Avec la fin de ce prélèvement, l’industrie du thé pourra désormais économiser chaque année 200 millions de shillings (1,8 million $) et devrait gagner en compétitivité sur le marché pakistanais avec un produit à plus bas prix par rapport à d’autres concurrents comme l’Inde.
« C’est une démarche positive que le gouvernement pakistanais ait aboli la taxe. Cela pourrait augmenter les revenus des exploitants », s’est réjoui Edward Mudibo, directeur général de l’Association du commerce du thé d’Afrique de l’Est (EATTA).
Le Pakistan a importé en 2020, pour 38 milliards de shillings (345 millions $) du thé kenyan, soit plus du tiers du total des expéditions kenyanes. Sur les 5 premiers mois de 2021, il a acheté 93 700 tonnes de la feuille en provenance du pays d’Afrique de l’Est pour 20 milliards de shillings (182 millions $).
Réagissez à cet article