Au Kenya, la consommation de riz a connu une forte progression ces dernières années. Dans le pays, la faiblesse de la production et la facilité d’importation ont conduit à une flambée des achats sur le marché mondial.
Au Kenya, les importations de riz ont atteint 225 000 tonnes entre janvier et juillet dernier, soit une hausse de 31 % par rapport au stock de l’année dernière (171 000 tonnes) à la même période. Ce renforcement de l’approvisionnement extérieur sur la période sous revue vient confirmer l’accroissement de la demande de la céréale qui évolue plus vite que la production.
Le pays récolte annuellement 100 000 tonnes alors que sa consommation tourne autour de 600 000 tonnes. Conséquence, la facture des achats a presque doublé passant de 13 milliards de shillings en 2015 à 25 milliards de shillings (226 millions $) en 2019. D’un autre côté, certains analystes estiment que l’importance des achats tient aussi aux conditions favorables dont bénéficient les importateurs.
En effet, alors que tous les autres pays de la Communauté est-africaine (CAE) appliquent un tarif de 75 % sur les arrivées de riz sur leur sol en provenance des pays hors CAE, le Kenya impose pour sa part depuis 2015, un taux de 35 %. Une situation qui a profité au Pakistan, fournissant à lui seul, 60 % des cargaisons de riz importé au Kenya, son principal marché en Afrique de l’Est.
Elle pose cependant de nombreux problèmes dans la mesure où certains opérateurs mélangent le riz importé à bas prix et la variété aromatique « Pishori » (très populaire parmi les ménages) qu’ils reconditionnent et commercialisent en tant que produit local. Cette opération plombe la demande pour le riz « pishori » authentique cultivé dans le cadre du Projet d’irrigation MWEA du gouvernement.
Réagissez à cet article