Au Ghana, comme dans de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest, le pastoralisme est au cœur de nombreux conflits entre les bouviers et les agriculteurs malgré son importance socioéconomique. Pour améliorer cette situation, les autorités prennent des mesures sur le terrain.
Au Ghana, l’exécutif va convertir plus de 150 000 hectares de terres en réserves de pâturage afin de résoudre les problèmes liés à la disponibilité du fourrage et à la transhumance. C’est ce qu’a indiqué le 14 octobre dernier, Mohammed Hardi Tufeiru, vice-ministre de l’Alimentation et de l’Agriculture.
Dans les détails, le domaine s’étend sur plusieurs districts, dont Kintampo-Nord (région de Brong Ahafo), Fanteakwa Nord (Région orientale), Sekyere Afram Plains et Sekyere Kumawu (Région Ashanti). Il disposera d’une piste de transhumance délimitée sur 500 km ainsi que de plusieurs centres destinés à faciliter l’alimentation des animaux.
D’un coût total de 25 millions de cédis (4 millions $), ces installations permettront de nourrir environ 520 000 têtes de bétail sur une période de quatre mois avec une gestion efficace du fourrage. D’après M. Tufeiru, cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie du gouvernement visant à améliorer la production bovine pour créer des emplois et assurer la sécurité alimentaire.
Elle devrait permettre en outre de réduire les affrontements entre les bergers nomades et les agriculteurs. D’après un rapport de l’OCDE publié en juillet dernier, le Ghana fait partie des pays ouest-africains les plus touchés par les violences impliquant les pasteurs sur ces deux dernières décennies avec le Nigeria, le Niger et le Mali.
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