Le Rwanda qui désire devenir un pôle financier en Afrique a entrepris une série de mesures en vue d'améliorer son environnement des affaires. Pour ce faire, Kigali a déjà signé au moins 12 accords avec plusieurs pays pour supprimer la double imposition tout en luttant contre la fraude fiscale.
Les gouvernements rwandais et chinois ont paraphé un accord sur la « suppression de la double imposition concernant les impôts sur le revenu et la prévention de la fraude et de l’évasion fiscale » (DTAA). L’information émane du ministère de l’Economie et des Finances rwandais, via son site Internet.
L’objectif de cet accord est de faciliter les investissements mutuels entre Pékin et Kigali en réduisant les charges fiscales des investisseurs de l’une et l’autre des parties, et également de renforcer leurs liens commerciaux. D’après Uzziel Ndagijimana, ministre des Finances et de la Planification économique, cette convention entre son pays et la Chine constitue « une étape importante » du processus visant à faire du Rwanda un centre financier. « Le Rwanda est en train de développer son réseau de partenaires au DTAA pour attirer les investissements au Rwanda et du Rwanda vers la région et au-delà », a-t-il déclaré. a
Pour l’ambassadeur de la Chine au Rwanda, Rao Hongwei, cet accord marque le début d’une nouvelle coopération entre les deux pays dans plusieurs domaines tels que « l’amélioration des capacités de l’administration fiscale, le renforcement du système de prévention de la fraude et de l’évasion fiscale, la sauvegarde des intérêts fiscaux bilatéraux et de l’ordre fiscal international ». Pour rappel, la Chine fait partie des principaux investisseurs étrangers au Rwanda.
Alors que Kigali ambitionne de devenir l’une des principales places financières d’Afrique, Pékin souhaite étendre son réseau d’entreprises investissant dans le pays. Côté rwandais, il s’agit surtout d’améliorer le climat des affaires, tout en facilitant l’implantation d’entreprises rwandaises dans le pays asiatique. D’après le ministère rwandais, plus de douze accords DTAA ont été déjà signés par le gouvernement avec plusieurs autres pays tels que la Turquie, le Qatar, le Maroc et l’Afrique du Sud, et plusieurs autres sont en cours de négociation. « Les accords de ce type déjà en place ont eu un impact important en termes de stimulation des flux d’investissement et de commerce avec les partenaires au processus », indique le communiqué des autorités rwandaises.
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