L’Afrique de l’Ouest connaît depuis quelques mois, une hausse généralisée des prix de nombreuses denrées de base. Pour faire face à cette situation préjudiciable pour la sécurité alimentaire des populations, les pays de la région prennent des mesures d’atténuation.
Au Mali, le gouvernement a suspendu le 6 décembre dernier, les expéditions de riz, de maïs, de sorgho et de mil pour une durée illimitée.
D’après Mohamed Ould Mahmoud, ministre du Commerce et de l’Industrie, cette restriction commerciale a pour objectif principal d’assurer la disponibilité des denrées de base sur le marché local alors que le pays connaît une mauvaise saison agricole liée à l’insuffisance des pluies. Ce faisant, l’exécutif compte ainsi réduire la hausse des prix intérieurs et limiter le recours aux importations sur un marché international marqué par une flambée des prix alimentaires.
Le Mali est un des principaux acteurs du commerce céréalier transfrontalier en Afrique de l’Ouest et exporte entre 10 et 15 % de sa récolte selon les données du gouvernement. Il est aussi l’un des rares à approcher l’autosuffisance en riz avec une production locale tournant autour de 2 millions de tonnes qui permet de couvrir 80 % de la consommation.
Le pays est ainsi le second fournisseur de riz de la sous-région derrière le Nigeria et le 4ème du continent africain. Près de 40 % de l’offre nationale provient de la région de Ségou qui abrite la plus importante superficie de riz irrigué du Mali.
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