La production gazière en Afrique est actuellement l’une des plus faibles de toutes les régions productrices du monde. Mais, cela devrait changer au cours des prochaines années et renforcer la position stratégique du continent dans le commerce mondial du combustible.
La production africaine de gaz naturel devrait passer de 1,3 million de barils équivalents pétrole par jour actuellement à 2,7 millions de barils équivalents pétrole par jour en 2030. Une embellie qui devrait être portée par les vastes ressources inexploitées à travers le continent. C’est ce que révèle une analyse publiée par le cabinet norvégien de données sur les marchés des ressources naturelles Rystad, le 23 février.
Au regard des investissements en cours et de l’intérêt des compagnies du secteur, Rystad estime que le gaz en eaux profondes devrait représenter une grande part de cette amélioration de la production totale. En Afrique, la production gazière en eaux profondes ne représente que 9 % de la production gazière totale du continent et devrait représenter 38 % à la fin de la décennie. Une croissance qui devrait se poursuivre après 2030, poursuit le Cabinet.
Par ailleurs, le gaz provenant des réserves du plateau continental et des réserves terrestres augmentera d’ici 2035 et contribuera pour environ 46 % aux 4 millions de barils équivalents pétrole attendus de la production totale, à cette échéance.
L’explosion des perspectives de production devrait entraîner des dépenses d’investissements dans le gaz à la hausse. En 2021, ces investissements ont totalisé 12 milliards de dollars, dont 8 milliards de dollars pour les développements en eau profonde. D’ici 2030, le total des investissements atteindra environ 40 milliards de dollars, dont 24 milliards pour des projets en eau profonde.
Cette donnée place le continent dans une position stratégique alors que la demande mondiale du combustible continue d’augmenter et que les pays importateurs souffrent de problèmes d’approvisionnement.
Toutefois, Rystad tempère et indique que les projets en eau profonde en Afrique subsaharienne sont toutefois risqués et peuvent être retardés ou non approuvés en raison des coûts de développement élevés, des difficultés d’accès au financement, des problèmes liés aux régimes fiscaux et d’autres risques.
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