Les effets négatifs de la covid-19 ont poussé l’économie kényane dans la récession en 2020. Depuis, Nairobi poursuit son programme de relance destiné entre autres à revenir aux niveaux de croissance enregistrés avant la pandémie.
L’Etat kényan va bénéficier de 750 millions de dollars de la part de la Banque mondiale pour renforcer son redressement économique post-covid-19. L’annonce a été faite par l’institution bancaire le mercredi 16 mars, via un communiqué de presse publié sur son site Internet.
Ce financement permettra de mettre en œuvre une opération de politique de développement (OPD) destinée à « renforcer la viabilité budgétaire par des réformes contribuant à une plus grande transparence, et à la lutte contre la corruption » au Kenya.
Plus concrètement, l’OPD sera utilisée dans des réformes au niveau du budget, de la dette, du secteur de l’électricité et des partenariats public-privé (PPP). Elle contribuera à « rendre les dépenses plus transparentes et efficaces, et améliorer les performances du marché de la dette intérieure », et placera le pays « sur la voie de l’efficacité et de l’énergie verte » tout en stimulant « les investissements privés dans les infrastructures ». Le programme sera également mis en œuvre dans le renforcement de la gestion de l’environnement, la terre, l’eau et les soins de santé.
Selon le directeur pays de la Banque mondiale pour le Kenya, Keith Hansen, cet ODP va aider le Kenya à maintenir « sa forte performance de croissance économique et l’orienter vers un développement inclusif et vert ». Cette opération est la seconde dont bénéficie le Kenya. La première a eu lieu en 2020, et visait aussi à apporter un soutien financier aux réformes politiques et institutionnelles clés engagées dans le pays.
Selon les données de la Banque mondiale, la pandémie de covid-19 a provoqué une hausse considérable du chômage dans certains secteurs à forte valeur ajoutée tels que les services poussant environ 1,6 million de travailleurs à se tourner vers l’agriculture. Grâce à des mesures appropriées, Nairobi a réussi à faire preuve de résilience face au choc, à un point tel que la Banque a annoncé « l’une des reprises les plus rapides parmi les pays d’Afrique subsaharienne », avec une hausse du PIB dans l’ordre de 5% pour 2021 contre une récession de -0,3% l’année précédente.
Notons que pour la période 2022-2023, l’institution bancaire prévoit une « performance économique globale robuste » de 4,9%.
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