Le Nigéria œuvre à accroître sa production pétrolière nationale, mais l’expérience des divers chocs pétroliers montre que le pays devrait parallèlement se concentrer sur la diversification de son économie.
Le fait de dépendre des exportations de pétrole réduit pour le Nigéria, les perspectives de croissance de l’économie nationale. C’est ce que révèle un rapport intitulé ‘’A Better Future for All Nigerians: Nigeria Poverty Assessment 2022’’, publié jeudi 24 mars par la Banque mondiale.
Si de manière générale, la pandémie du Coronavirus a affecté les économies à travers le monde, le cas du Nigéria reste particulier. Le rapport indique que les performances de l’économie du géant ouest-africain en termes de croissance étaient en baisse bien avant le début de la crise sanitaire en 2019.
« La croissance du PIB réel a chuté à 2,7 % en 2015, puis à -1,6 % en 2016, la baisse des cours du brut ayant entrainé la première récession du Nigeria en près de deux décennies. La croissance ne s’est pas redressée par la suite, se situant en deçà de la croissance démographique et des performances de croissance d’économies similaires sur la même période », peut-on lire.
Selon la Banque mondiale, ces médiocres résultats rendent la diminution du taux de pauvreté, qui est de 40% en 2018 selon les données de la banque mondiale, beaucoup plus difficile. De plus, la dépendance du Nigéria à l’industrie fossile, qui n’est pas la plus grosse génératrice d’emplois dans le pays, a pour conséquence l’exposition de l’économie nationale aux fluctuations des cours du brut, bridant par la même occasion la croissance des autres secteurs d’activités du pays.
Ceci montre à nouveau l’importance de la diversification de l’économie nigériane, qui doit davantage orienter sa politique d’investissement en ce sens.
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