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Agence Ecofin
1 avril 2022 Dernière mise à jour le Vendredi 1 Avril 2022 à 11:32

Au Nigeria, le blé est la céréale la moins produite localement. Avec la hausse de la consommation et de la transformation, le recours au marché international pour son approvisionnement a explosé.

Au Nigeria, les achats de blé ont coûté 1,29 trillion de nairas (3 milliards $) en 2021. C’est ce qu’indique le Bureau nigérian des statistiques (NBS) dans ses dernières données sur le commerce extérieur.

Cette somme marque un niveau historique et représente l’équivalent du montant cumulé des importations de la céréale, réalisées de 2017 à 2019. Le blé est devenu ainsi la seconde marchandise la plus importée par le pays avec 6 % des dépenses totales.

Pour l’essentiel, le NBS indique que les acquisitions de la céréale ont été sous la forme du blé dur fortement utilisé par les minotiers qui fabriquent une grande diversité d’articles comme les pâtes alimentaires, la semoule, le couscous et les nouilles destinées non seulement à la consommation intérieure, mais aussi au marché régional en pleine croissance.

Si globalement la progression de la valeur des achats de blé a contribué à renforcer le déficit commercial, de nombreux observateurs indiquent que la facture pourrait être encore plus salée en 2022 en raison de la guerre russo-ukrainienne qui a poussé les cours du blé vers des sommets.

Le pays est particulièrement concerné dans la mesure où il dépend à hauteur de plus de 85 % du marché international pour satisfaire sa consommation de blé qui atteint en moyenne 5 millions de tonnes par an alors que la production tourne autour de 60 000 tonnes par an.

A l’heure où les approvisionnements depuis la région de la mer Noire sont à la baisse, la nation la plus peuplée du continent pourrait accroître son recours au blé américain, son fournisseur historique fragilisé depuis quelques années par la concurrence russe. 

Une telle démarche aurait l’inconvénient d’être plus coûteuse pour l’industrie qui mélange habituellement le blé à bas prix et de moindre qualité en provenance des pays de la mer Noire ou d’Europe de l’Est avec le blé rouge d’hiver américain plus onéreux.

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