En Afrique, l’accroissement de l’offre en riz reste une nécessité pour réduire la dépendance au marché mondial. Si les défis sont encore nombreux, certains pays connaissent des réussites au niveau de leur appareil de production.
Durant la campagne 2022/2023, la production rizicole est attendue en hausse au Kenya et au Nigeria. Selon le Département américain de l’agriculture (USDA), le premier pays devrait voir sa récolte de riz paddy croître de 12 % à 136 000 tonnes alors que le second pourrait enregistrer un volume de 8,7 millions de tonnes, soit une hausse de 9 % d’une année sur l’autre.
Dans les deux cas, les progressions attendues sont liées aux efforts déployés par les autorités afin d’améliorer l’appareil de production malgré les multiples défis.
Au Kenya, la mise en service du barrage de Thiba prévue pour mai prochain, devrait stimuler un peu plus la culture du riz au niveau du périmètre irrigué de la région de Mwea principal bassin de production situé dans le Centre du pays, et fournissant plus de 80 % de la récolte nationale.
Du côté du Nigeria, l’embellie de l’offre tient notamment au renforcement des activités durant la saison sèche. Cette période de culture qui appuie celle de la saison humide a permis selon l’USDA de réduire la dépendance au riz pluvial grâce à l’utilisation des techniques d’irrigation.
A cela s’ajoutent différents projets entrepris par le gouvernement et la Banque centrale (CBN) pour promouvoir la culture du riz dans le sud du pays et améliorer l’accès des exploitants à des variétés hybrides issues du croisement entre le riz africain et le riz taiwanais.
D’après l’institution, l’offre abondante en riz paddy soutiendra l’industrie de la transformation du riz dont la capacité de traitement atteint désormais 3 millions de tonnes de riz par an contre seulement 350 000 tonnes en 2015.
Pour rappel, le Kenya et le Nigeria représentent respectivement les plus gros importateurs de riz d’Afrique de l’Est et de l’Afrique de l’Ouest. Dans le premier pays, la consommation de riz blanchi atteint 700 000 tonnes contre 7,2 millions de tonnes pour le second.
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