Le transport routier constitue 90% du trafic en Guinée, selon les autorités. Le gouvernement qui souhaite désenclaver davantage le pays a décidé de mettre en place un programme d’amélioration du couvert routier.
Le gouvernement de la Guinée va engager environ 175 millions de dollars pour la construction de 107 km de route. L’information a été rendue publique par le ministère guinéen des Travaux publics, le mardi 19 avril.
Cette route reliera les villes de Labé et de Mali. Environ 173,6 millions de dollars de financement sont issus d’un prêt de la Banque islamique de développement et 1,3 million viendront directement des caisses de l’Etat guinéen. L’infrastructure va améliorer « l’accès physique de la population rurale, en particulier des femmes, des jeunes et des groupes vulnérables aux marchés, services de santé, d’éducation et de protection sociale ».
Le projet se tiendra en deux phases, selon les autorités. La première étape comprend le bitumage de 69 km partant de Labé à Yembéring, en passant par Sarékaly. La seconde étape concerne le revêtement du tronçon Yembéring-Mali, long de 38 km.
Cette initiative s’inscrit par ailleurs, dans le cadre de la mise en place d’un corridor partant de Conakry, la capitale guinéenne, à Dakar, la capitale du Sénégal. Sur la partie guinéenne de ce corridor, 374 km de route sont pleinement praticables sur 552 km. Le pays ambitionne donc à terme de construire 178 km de route entre Labé et la frontière avec le Sénégal pour la réalisation du projet. Une fois achevé, ce corridor, d’après Conakry, permettra le renforcement de « l’intégration nationale en réduisant l’isolement interne de la Guinée et en renforçant les opportunités économiques et commerciales ».
L’opérationnalisation de cette initiative améliorera « la circulation des facteurs de production et des personnes réduira les coûts et le temps de transport dans les régions clés, et permettra de renforcer la compétitivité et l’attractivité du pays ».
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