Pour doper la croissance socioéconomique de la République démocratique du Congo, les autorités congolaises mènent une stratégie visant à nouer des partenariats pour encourager les investissements dans le secteur énergétique national.
Le ministre congolais des Hydrocarbures, Didier Budimbu Ntubuanga, a effectué depuis le 28 avril, un déplacement au Koweït. Une visite, dont l’objectif était de discuter avec Fouad Alghanim, patron du conglomérat Alghanim International, des opportunités offertes par le secteur pétrolier et gazier de la RDC, en lien avec le prochain cycle d’octrois de licences, prévu pour juin 2022.
Les échanges ont essentiellement porté sur la question de la transformation du gaz du lac Kivu en électricité. Un projet qui, une fois opérationnel, permettra de répondre efficacement aux besoins énergétiques des populations locales, entre autres.
D’après Alghanim, le secteur congolais des hydrocarbures représente une opportunité intéressante pour l’entreprise qu’il dirige. Le patron a indiqué l’engagement d’Alghanim International à soumissionner pour le prochain cycle d’appels d’offres qui sera lancé en RDC.
Le responsable a, par ailleurs, évoqué une visite en RDC « dans les prochains jours ». La rencontre va permettre de poursuivre les pourparlers engagés et, potentiellement, de signer des accords portant sur la mise en œuvre de projets de développement, dont la transformation en électricité des ressources gazières du lac.
Le lac Kivu est l’un des plus grands cours d’eau d’Afrique, commun à la RDC et au Rwanda. Avec les 60 milliards m3 de méthane dissous qu’il abrite et les 300 milliards m3 de CO2 qu’il génère, en raison de sa localisation sur une zone sismique active, le lac Kivu a le potentiel de fournir, malgré les risques, plus de 700 MW d’électricité sur au moins 50 ans, selon plusieurs estimations.
Contrairement au Rwanda, qui depuis 2008, a initié divers projets visant à exploiter les ressources du lac Kivu, l’engagement de la RDC pour le projet est récent. En 2019, le pays a signé un accord avec la société tunisienne Engineering Procurement & Project Management (EPPM) pour produire de l’électricité via le dégazage de la partie congolaise du lac.
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