Le Kenya souhaite faire passer sa part des produits issus du secteur manufacturier sur le marché régional de 7 % à 15 %, d’ici 2030. Une stratégie a été mise en place à cet effet afin d’attirer davantage d’investisseurs. Selon le chef de l’Etat, plus d’un milliard de dollars y ont déjà été investis.
Le chef de l’Etat kényan, Uhuru Kenyatta, a lancé officiellement les activités d’une nouvelle usine de textile. L’annonce a été faite via un communiqué de presse publié sur le site Internet de la présidence kényane, ce 11 mai.
L’infrastructure est située dans le département de Machakos, à 60 km au sud-est de la capitale, Nairobi. D’après le président, l’usine dénommée MAS Intimates Kenya a déjà contribué à hauteur de plus de 8,5 millions de dollars dans l’économie du pays.
Cette performance, a précisé Uhuru Kenyatta, provient du fait que « l’expansion des infrastructures, le capital humain de classe mondiale et les politiques économiques ont considérablement amélioré l’indice commercial du Kenya au sein de la communauté des nations, faisant du pays la destination d’investissement la plus dynamique en Afrique ».
L’installation de cette nouvelle usine s’inscrit dans le cadre du programme des zones franches d’exportation (ZFE) intervenant dans le volet manufacturier de l’Agenda Big 4 du président kényan. Ce programme entend « promouvoir et faciliter les investissements orientés vers l’exportation, et développer un environnement qui leur est propice ».
Dans sa vision 2030, Nairobi ambitionne d’augmenter la contribution du secteur manufacturier au PIB d’au moins 10 %, chaque année. Pour ce faire, les autorités ont mis en place plusieurs mesures. Il s’agit du développement de l’industrie du fer et de l’acier, grâce à la création d’une aciérie intégrée, le développement de parcs de petites et moyennes entreprises (PME), de parcs industriels et technologiques, de pôles industriels de fabrication et de la valorisation des produits des PME.
Le gouvernement a également décidé de développer les compétences de la ressource humaine technique du secteur manufacturier, commercialiser les résultats de la recherche et du développement et attirer des investisseurs stratégiques dans des secteurs essentiels, notamment les industries sidérurgiques, l’agroalimentaire, l’assemblage de véhicules à moteur et la fabrication de pièces détachées.
Notons que MAS Intimates Kenya emploie actuellement 3000 ressortissants kényans. L’usine compte augmenter ce nombre à 4200, d’ici la fin de cette année, et à 7000 d’ici 2025.
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