L’exportation non contrôlée de grumes plombe l’économie de nombre de pays africains, créant d’énormes manques à gagner chaque année. A l’instar du Gabon, le Cameroun envisage une série de nouvelles mesures pour contrer le phénomène.
Le Centre de recherche forestière internationale (Cifor), une ONG partenaire du gouvernement camerounais sur plusieurs projets, révèle que les exportations de grumes du pays ont culminé à plus de 800 000 m3 en 2021. Ces statistiques sur la filière bois au Cameroun proviennent de « plusieurs ministères, entreprises privées, et bases de données de plusieurs pays » relaie Investir au Cameroun.
Les données du Cifor révèlent aussi qu’en 2021, les grumes ont dominé les exportations camerounaises de bois, dans la mesure où les volumes de débités expédiés vers le marché international par les exploitants ont à peine dépassé les 700 000 m3. Cette tendance pourrait s’inverser à partir de l’année 2022 courante.
En effet, pour décourager les exportations des grumes en attendant la mesure d’interdiction qui va entrer en vigueur dans la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA, Guinée équatoriale) dès janvier 2023, le Cameroun a, dans sa Loi de finances 2022, revalorisé de 15% le taux du droit de sortie applicable aux bois de cette catégorie. Ce taux est ainsi passé de 35 à 50%, tandis que le matériel entrant dans la transformation locale du bois bénéficie d’une exonération.
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