Afin de préserver le pouvoir d’achat des populations, les autorités ivoiriennes ont mis en place plusieurs mesures de subventionnement des produits de grande consommation. Ces réformes coûtent cher au gouvernement qui a décidé de s’endetter davantage pour faire face à toutes ces dépenses.
Depuis l’annonce de la subvention de certains produits de première nécessité et du plafonnement des prix, l’Etat ivoirien a perdu plus de 650 millions de dollars de recettes. L’information émane du ministre ivoirien de l’Economie, Adama Coulibaly, qui l’a révélé au cours d’une interview accordée au média français RFI.
Selon le ministre, le soutien aux différentes structures et à la filière agricole a également coûté jusqu’à présent plus de 325 millions de dollars à l’Etat. Afin de faire face à toutes ces dépenses, M. Coulibaly a annoncé « une augmentation temporaire du déficit budgétaire ». Quant au recours au marché financier international pour financer ce déficit budgétaire, le responsable ivoirien a déclaré que le gouvernement avait décidé de se « financer sur le marché régional qui a des conditions de financement qui sont meilleures ».
En janvier dernier, le taux d’inflation au sein de l’UEMOA a atteint son niveau le plus haut en six mois, soit 7,9% avant de passer à 6,6% en mars. Plusieurs pays ont mis en place des mesures afin de contenir l’inflation. Même si, avec environ 4,5%, la Côte d’Ivoire affichait le taux d’inflation le plus bas en avril, les autorités ont été contraintes de mettre en place des réformes pour protéger le pouvoir d’achat des populations.
Il s’agit, entre autres, de la suspension des droits de douane exigibles sur les importations de blé pour une durée de trois mois, du plafonnement des prix de l’huile de palme raffinée, du sucre, du lait, du riz, de la tomate concentrée, de la viande de bœuf et des pâtes alimentaires, durant la période de janvier à mars et un élargissement de la liste des produits de grande consommation.
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