3 juin 2022
Dernière mise à jour le Vendredi 3 Juin 2022 à 07:30
Le Burkina Faso, à l’instar des pays du monde, est confronté à la hausse mondiale des prix, en plus de l’insécurité chronique auquel font face les pays du Sahel du fait des activités des groupes armés terroristes. Malgré tout, les autorités annoncent de bonnes perspectives de croissance économique.
Les autorités burkinabè prévoient un taux de croissance annuel moyen de 5% des recettes budgétaires pour les années 2023, 2024 et 2025. L’annonce a été faite par le gouvernement ce mercredi 25 mai, dans le compte-rendu du conseil des ministres qui s’est tenu le même jour.
Pour 2023, l’Etat s’attend à ce que les recettes budgétaires tournent autour de 4,15 milliards de dollars. L’année suivante, les autorités espèrent mobiliser près de 4,29 milliards de dollars et 4,58 milliards de dollars en 2025. Concernant le taux annuel moyen de dépenses budgétaires, il enregistrera une hausse de 2,3%. Le gouvernement prévoit de dépenser plus de 5,1 milliards de dollars pour 2023 et plus de 5,2 milliards de dollars l’année d’après. Pour 2025, il évalue ses dépenses à près de 5,4 milliards de dollars.
L’épargne budgétaire du Burkina Faso atteindra plus de 346,3 millions de dollars en 2023, en hausse de plus de 188,7 millions par rapport à 2022. En 2024, l’épargne est attendue à plus de 518 millions et atteindra presque 733 millions de dollars en 2025.
Le déficit budgétaire, quant à lui, devrait ressortir à plus de 987 millions en 2023, soit 4,8% du PIB, à près de 936 millions de dollars en 2024 représentant 4,2% du PIB et à plus de 801 millions de dollars en 2025, soit 3,3% du PIB.
Ces prévisions du gouvernement burkinabè sont issues du rapport du Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2023-2025 adopté en conseil des ministres.
D’après la Banque mondiale, en 2021, le Burkina a réalisé 8,5% de croissance économique, tirée principalement par une progression constante des exportations aurifères. Pour 2022, l’institution prévoit 4,8% de croissance grâce au secteur agricole, les services et les exportations d’or. L’inflation, quant à elle, était à 13,5% dans le pays en mars dernier. Ce qui fait du Burkina Faso, le seul pays dans la zone UEMOA à afficher un taux d’inflation à deux chiffres.
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