Les principaux obstacles à l’entrepreneuriat en Afrique demeurent les difficultés d’accès au capital, la corruption, les incertitudes liées à l’environnement économique et la réglementation rigoureuse.
L’esprit entrepreneurial est bien ancré chez la jeunesse africaine, selon un sondage réalisé par l’Ichikowitz Family Foundation (IFF) auprès de 4507 jeunes africains originaires de quinze pays. 78% des jeunes sondés âgés de 18 à 24 ans envisagent de créer leur propre entreprise au cours des cinq prochaines années.
Ce taux est particulièrement élevé au Malawi (92%), au Rwanda (89%) et en Ouganda (89%). Il est cependant relativement bas au Gabon, où 47% des jeunes rêvent de devenir entrepreneurs, selon le sondage rendu public le 13 juin.
Les principaux obstacles à l’entrepreneuriat cités sont l’accès au capital (61%), la corruption (29%), les incertitudes liées à l’environnement économique (24%) et la réglementation très rigoureuse (23%).
Des 78% de jeunes qui rêvent de lancer leur propre entreprise, 43% disent qu’ils s’appuieront sur la technologie pour créer, promouvoir et gérer leur entreprise contre 35 % qui entendent le faire partiellement.
Le sondage intitulé « African Youth Survey » montre d’autre part, que les jeunes africains sont plutôt satisfaits de l’environnement entrepreneurial dans leur pays. 66% des jeunes sondés estiment que leur pays crée une culture de l’innovation, développe l’esprit d’entreprise et facilite le développement de l’économie numérique (67 %). Cet optimisme est particulièrement palpable au Rwanda, au Ghana et au Kenya, des pays considérés comme étant à l’avant-garde de la transformation numérique.
Avoir moins d’enfant que les parents
Par ailleurs, 30% des jeunes africains décrivent leur niveau de vie comme bon, 45 % le décrivent comme moyen et 25% le qualifient de médiocre.
Toutefois, ces jeunes sont très optimistes quant à l’amélioration de leur qualité de vie à l’avenir. 77 % d’entre eux disent qu’ils s’attendent à ce que leur niveau de vie s’améliore au cours des deux prochaines années, tandis que 5 % s’attendent à ce qu’il se détériore. A plus long terme, les jeunes font également preuve d’optimisme, puisque plus de deux tiers (67 %) s’attendent à avoir une vie meilleure que celle de leurs parents.
Les jeunes africains sont aussi confiants dans les projets qu’ils ont pour l’avenir. 77% sont déjà assurés de savoir ce qu’ils feront de leur vie. Si la plupart des jeunes envisagent de fonder une famille, la grande majorité d’entre eux prévoient de se marier à un âge plus avancé que leurs parents (68 %). Ils prévoient également d’avoir des enfants (69 %), et surtout moins que leurs parents (72 %).
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