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Agence Ecofin
24 juin 2022 Dernière mise à jour le Vendredi 24 Juin 2022 à 07:30

Au Kenya, l’industrie laitière est l’un des piliers de l’économie rurale. Sur le plan continental, le secteur est l’un des plus dynamiques avec une consommation qui bat des records.

Au Kenya, les autorités rêvent grand pour l’industrie laitière. Selon Margaret Kibogy, directrice générale du Conseil laitier kenyan (KDB), l’exécutif prévoit de faire passer la production annuelle de lait cru à 12 milliards de litres d’ici 2030. Ce volume représenterait plus du double de l’offre actuelle qui se situe entre 5,5 et 5,8 milliards de litres.

D’après la responsable, cet objectif se base sur la dynamique de croissance du secteur qui affiche un niveau de progression soutenu de 5 % par an avec les nouveaux investissements mis en œuvre par les entreprises privées.

Pour le gouvernement, l’accroissement de la production vise principalement à répondre à la hausse de la demande dans le pays qui est le premier consommateur africain de lait par tête avec un volume annuel de 120 litres par habitant, soit le triple de la moyenne continentale (37 litres). Pour satisfaire ses besoins s’approvisionne auprès d’autres fournisseurs de la région d’Afrique de l’Est comme l’Ouganda, un producteur excédentaire.

Des défis en perspectives 

Au Kenya, les ambitions de l’exécutif pour le secteur laitier pourraient se heurter à plusieurs défis dont le plus important constitue les aléas météorologiques. Dans le pays où l’industrie se base sur un élevage laitier pâturant, la performance de la production laitière sur la prochaine décennie devra faire face aux effets du changement climatique qui accroît le risque de sécheresses et d’inondations.

Déjà sur les 5 dernières années, les périodes d’intense chaleur ont réduit la disponibilité des fourrages dans de nombreuses zones de production et fait flamber le prix au détail de la denrée.

Au casse-tête climatique, s’ajoutent d’autres contraintes auxquelles il faudra s’attaquer comme les pertes importantes après collecte, le faible rendement des races actuelles, les coûts élevés des aliments ou encore le manque d’infrastructures de commercialisation.  

Au Kenya, l’industrie laitière fournit des moyens de subsistance à 1,8 million de ménages ruraux et génère 700 000 emplois dans la chaîne de valeur selon les données de l’OMC.

La production laitière est assurée à plus de 80 % par les petits exploitants et provient essentiellement des bovins, des chameaux et des chèvres.   

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