En Afrique, les racines et tubercules font partie des produits alimentaires les plus importants pour le développement rural. Des denrées comme le manioc et la pomme de terre sont devenues en quelques années des cultures commerciales à part entière stimulant ainsi l’appareil de production.
Au Kenya, la pomme de terre continue de renforcer ses positions sur la scène agricole. Selon les dernières données publiées par le Bureau kenyan des statistiques (KNBS), la production du tubercule s’est établie à 2,1 millions de tonnes en 2021. S’il est en hausse de 10,5 % par rapport au résultat de 2020, ce chiffre marque surtout le plus important niveau de la récolte en 4 ans.
Avec cette performance d’une année sur l’autre, la pomme de terre s’affiche ainsi comme l’une des rares denrées agricoles à avoir connu une croissance positive en 2021 dans un contexte difficile pour un secteur agricole frappé par une grave sécheresse. Du fait de cet épisode climatique, les volumes de maïs et de blé ont respectivement chuté de 12,8 % et 40 % alors que l’offre en sorgho a baissé de 57 %.
Dans le pays où la pomme de terre est déjà le second produit alimentaire en importance derrière le maïs, l’abondante récolte devrait aider à satisfaire la demande croissante des consommateurs urbains qui se détournent de plus en plus du maïs ainsi que ceux de l’industrie de la transformation portée par le développement des chaînes de restauration rapide.
Selon les observateurs, le prochain défi pour les acteurs de la filière sera de renforcer les investissements aussi bien en amont qu’en aval pour s’aligner sur les exigences des entreprises de transformation, profiter des opportunités commerciales et faire du tubercule un produit agricole essentiel pour la création de valeur ajoutée.
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