Alors que le monde se transforme rapidement, une grande partie de la population africaine n’a toujours pas accès aux services de télécommunications. Selon la GSMA, le taux de pénétration d’Internet mobile était de 28% en Afrique subsaharienne en 2020, contre un taux de pénétration du mobile de 46%.
Plus de 35 millions de personnes n’ont pas accès aux services de télécommunications au Nigeria malgré les investissements croissants dans le secteur, selon la Nigerian Communications Commission (NCC). Cette situation est due notamment « à l’insuffisance de l’infrastructure de connectivité sans fil et par fibre optique » dans le secteur.
Selon le régulateur, le manque d’accès empêche des millions de citoyens d’accéder aux services numériques et financiers et aux avantages qui y sont associés. « Le fait est que davantage de citoyens adopteront la culture financière numérique lorsqu’ils auront accès aux services de télécommunications dans les communautés éloignées, isolées, non desservies et mal desservies où ils vivent », a déclaré Umar Danbatta, vice-président exécutif de la NCC.
La NCC est consciente de la nécessité d’apporter les services télécoms et la connectivité à toutes les populations nigérianes dans un contexte marqué par l’accélération de la transformation numérique à travers le monde. À cet effet, elle s’est engagée à augmenter les investissements dans les infrastructures fixes et sans fil dans le cadre de son objectif d’approfondir la pénétration du haut débit mobile et d’atteindre un niveau d’inclusion financière d’au moins 80 % dans environ quatre ans.
Plusieurs mesures ont été mises en œuvre dans le cadre du Nigerian National Broadband Plan 2020 – 2025. Il s’agit notamment de l’attribution de licences aux sociétés d’infrastructure ; le réaménagement du spectre ; la mise aux enchères du spectre 5G ; la replanification du spectre CDMA 800 MHz pour le LTE ; l’affectation administrative du spectre 700 MHz pour le LTE.
Selon Umar Danbatta, ces mesures devraient notamment permettre « de fournir 120 000 km de fibre, une pénétration de 70 %, des vitesses de téléchargement de données à travers le Nigeria d’un minimum de 25 Mbps dans les zones urbaines, et 10 Mbps dans les zones rurales, avec une couverture effective disponible pour au moins 90 % de la population à un prix ne dépassant pas 390 nairas par 1 Go de données (soit 2 % du revenu médian ou 1 % du salaire minimum) d’ici la fin de 2025 ».
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