Si dans la nation éburnéenne, des efforts ont été fournis sur la dernière décennie, le niveau de croissance de la production de riz reste encore faible alors que la consommation ne connait pas d’essoufflement.
En Côte d’Ivoire, la tendance sera à la stagnation dans la filière riz en 2022/2023. Selon le dernier rapport du Département américain de l’agriculture (USDA), la production de riz blanchi est attendue à 1 million de tonnes durant ladite campagne, un niveau comparable à celui enregistré un an plus tôt. Ce volume est aussi largement en retrait par rapport au record réalisé en 2015/2016 (1,4 million de tonnes).
Pour expliquer ces prévisions peu optimistes, l’institution indique que les rendements devraient baisser en raison de la flambée des coûts des engrais qui réduira l’accessibilité aux producteurs et limitera le niveau d’application dans les zones de culture.
Déjà en 2021/2022, l’USDA souligne que le prix des engrais a grimpé de près de 130 %, ce qui a conduit à une baisse de la récolte d’une année sur l’autre. Durant la saison 2022/2023, la superficie emblavée est prévue pour atteindre 720 000 hectares, dont près de la moitié proviendra des plaines inondables.
Plus globalement, la Côte d’Ivoire devrait importer 1,25 million de tonnes de riz, soit près de la moitié de sa consommation estimée à 2,3 millions de tonnes par an. Dans le pays, les autorités comptent réduire la dépendance au marché mondial pour la satisfaction des besoins nationaux avec une production de 2 millions de tonnes de riz blanchi d’ici 2025.
Le gouvernement compte notamment mettre en service 10 nouvelles rizeries d’une capacité de transformation de 5 tonnes de la céréale par heure d’ici la fin 2022. Une telle démarche achèverait un processus initié depuis 2014 qui a déjà vu l’installation de 20 unités.
Pour rappel, la Côte d’Ivoire est le 6ème producteur de riz en Afrique subsaharienne derrière le Nigeria, Madagascar, la Tanzanie, le Mali et la Guinée.
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