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Agence Ecofin
12 juillet 2022 Dernière mise à jour le Mardi 12 Juillet 2022 à 07:30

Rien qu’au premier semestre 2021, la facture des importations de riz du Cameroun s’est élevée à 91,2 milliards FCFA (145 millions $).

Au cours de la 47e réunion annuelle du Conseil des gouverneurs du groupe de la Banque islamique de développement (BID), organisée du 1er au 4 juin 2022 à Charm El Cheikh en Égypte, cette institution financière arabe a approuvé un financement en faveur du Cameroun, d’un montant total de 79,44 millions d’euros (82,5 millions $).

Selon les informations que vient de révéler le ministère de l’Économie, dont le patron, Alamine Ousmane Mey, représentait le Cameroun aux travaux de Charm El Cheikh, ce financement est destiné au Programme de développement de la chaîne de valeur du riz. L’objectif de ce programme gouvernemental est de doper la production locale de cette céréale et, de ce fait, réduire les importations massives qui obèrent les réserves en devises, contribuant ainsi à creuser le déficit de la balance commerciale du pays.

En effet, le riz et le poisson congelé sont les principaux produits alimentaires importés au Cameroun. Selon l’Institut national de la statistique (INS), pour le premier semestre 2021, le riz a, à lui tout seul, représenté 5% de l’enveloppe globale des importations du Cameroun, chiffrées à 1 824 milliards FCFA pour 5,07 millions de tonnes de marchandises.

Afin de satisfaire une demande locale sans cesse croissante, et face à une production locale qui tourne généralement autour de 100 000 tonnes chaque année, les autorités camerounaises annoncent des importations de 400 000 tonnes de riz pour le compte de l’année 2022 courante. 

Ces importations, qui surviennent dans un contexte de hausse généralisée des cours mondiaux et des tarifs du fret maritime, devraient se faire en franchise des droits de douane et d’autres redevances portuaires, apprend-on de bonnes sources.

En clair, en plus de réduire les réserves en devises du pays et de creuser le déficit de la balance commerciale, les importations de riz annoncées ne procureront pas de recettes fiscalo-douanières directes au Trésor public, analyse Investir au Cameroun. 

Pire encore, ces importations destinées à approvisionner le marché local sont souvent l’objet de réexportations frauduleuses vers des pays voisins, à travers des circuits informels. En 2019, l’INS estime, par exemple, à 87 milliards FCFA les cargaisons de riz réexportées frauduleusement vers les pays voisins du Cameroun.

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