Au Kenya, l’industrie du thé joue un rôle socioéconomique important. Le pays qui est le premier producteur de la feuille en Afrique, est de fait, l’un des plus affectés par l’augmentation continue du prix des engrais très utilisés dans le secteur.
Au Kenya, l’Agence de développement du thé (KTDA) a lancé une commande de 88 000 tonnes d’engrais NPK d’une valeur de 9 milliards de shillings (75 millions $) sur le marché russe.
Selon les informations relayées par The Kenya wall street, une cargaison de 41 000 tonnes, soit 820 000 sacs de 50 kg, a déjà été expédiée au port de Mombasa tandis qu’un deuxième lot de 47 000 tonnes est attendu d’ici le début du mois de septembre. Globalement, ces envois devraient bénéficier à plus de 600 000 producteurs de thé affiliés à la KTDA.
D’après David Ichoho, président du Conseil d’administration de l’agence, des discussions sont en cours avec l’exécutif pour subventionner l’intrant afin de le rendre plus accessible aux agriculteurs.
En effet, le prix du sac de 50 kg de NPK a augmenté de 54 % par rapport au tarif en vigueur sur le marché intérieur un an plus tôt, pour atteindre 4 200 shillings (35 $) en raison de la flambée généralisée des cours des matières premières sur le marché international.
Si les pourparlers aboutissent, M. Ichoho estime que l’engrais coûtera désormais 3 500 shillings (29 $) par sac, soit une réduction de 16 % de sa valeur actuelle.
Pour rappel, le thé est la principale culture de rente au Kenya. Le pays a exporté 557 300 tonnes de la feuille en 2021 pour des recettes de près de un milliard $.
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