Malgré les pressions extérieures, le Rwanda devrait enregistrer une croissance économique robuste cette année. Cependant, le changement climatique et l’inflation, qui a atteint 15,9% en août, font peser sur l’économie des risques que Kigali essaie d’atténuer.
Le Rwanda a obtenu un accord préliminaire avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un nouveau programme économique. L’annonce a été faite par l’institution dans un communiqué publié le jeudi 06 octobre.
L’accord porte sur un instrument de coordination de la politique économique (PCI) et une « facilité pour la résilience et la viabilité à long terme de 36 mois, avec un accès demandé de 150 % de la quote-part (240,3 millions de DTS) », selon le Fonds. L’objectif est de soutenir les autorités rwandaises dans leurs efforts pour tirer parti des progrès des réformes macroéconomiques, budgétaires et financières entamées il y a quelques années, tout en accélérant les efforts pour renforcer la résilience face au changement climatique.
« Les discussions sur les priorités de réforme dans le cadre de la PCI se sont concentrées sur le renforcement du cadre budgétaire, le maintien de la mise en œuvre d’un cadre monétaire, prospectif, crédible et efficace, et l’atténuation des cicatrices de la pandémie, tout en renforçant la résilience face aux chocs futurs. Les autorités devront maintenir la stabilité macroéconomique et renforcer leurs cadres d’action, tout en poursuivant les réformes structurelles afin d’assurer une croissance plus inclusive, résiliente et durable » a souligné Haimanot Teferra, cheffe de mission du FMI dans le pays.
Cette annonce intervient alors que le Rwanda fait face, comme plusieurs pays africains, à des pressions économiques extérieures qui ont fait grimper son taux d’inflation à près de 16% en août. Bien que des mesures aient été prises, le FMI indique que « la lutte contre l’inflation élevée, les besoins de développement à long terme et les risques climatiques émergents restent un défi politique dans un environnement mondial hautement volatil ». Néanmoins, cette situation ne devrait pas empêcher le pays d’enregistrer une croissance économique robuste.
Notons que l’accord préliminaire signé doit être examiné et validé par le conseil d’administration pour entrer en vigueur. Selon l’équipe du FMI qui s’est rendu à Kigali, le dossier devrait être transmis au conseil d’ici décembre.
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