Lors de sa campagne présidentielle, le président kényan William Ruto a promis de régler le problème de la crédibilité de plusieurs millions de petits clients. La Banque centrale avance déjà sur le projet, avec une première solution mise en place.
Au Kenya, la Banque centrale a officiellement annoncé le lancement du programme de restructuration pour des prêts accordés par les banques commerciales à plus de 4,2 millions de leurs petits clients à travers les plateformes de téléphonie mobile. « Les institutions accorderont une remise d’au moins 50% sur des prêts […] non performants en cours à la fin du mois d’octobre 2022 », a fait savoir la CBK dans un communiqué.
Le principal but de cette opération est de faire passer la solvabilité des emprunteurs de non performante à performante, et elle devrait s’étaler jusqu’au 31 mai 2023. La valeur globale de la dette à restructurer est estimée à 30 milliards de shillings (246 millions $). C’est à peine 0,8 de l’encours total du portefeuille des crédits bancaires dans le pays, qui au 31 octobre, était de 3 200 milliards de shillings kényans (26,5 milliards $).
La Banque centrale espère ainsi redonner l’accès au marché du crédit, pour des millions de petites et moyennes entreprises (PME) qui ont été diversement affectées par la pandémie de la Covid-19, en raison du délaissement prolongé de leurs activités. Lors de sa campagne présidentielle, William Ruto, l’actuel président du pays avait promis des réformes en vue de restructurer le profil des emprunteurs au Kenya.
Jusque-là, une performance qualifiée d’insolvable ne peut plus emprunter auprès des banques. La proposition de réforme voudrait qu’on maintienne la capacité de demander du crédit, tout en donnant un faible score au profil de l’emprunteur indélicat. La Banque centrale, tout en validant cette mesure non habituelle, a rappelé l’obligation des emprunteurs à rembourser leurs crédits. Selon un récent rapport publié sur le site de la CBK, l’inclusion financière au Kenya a atteint les 83,7% à la fin du mois d’octobre 2022
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