Alors qu’elle tente de mettre fin à sa crise sécuritaire, l’Ethiopie essaie également d’améliorer sa situation économique. Pour 2022-2023, le gouvernement prévoit une croissance élevée à 7,5 %, bien qu’elle soit en dessous des 9,2 % initialement prévus.
Le gouvernement éthiopien table sur une croissance économique à 7,5 % pour l’année 2022-2023. L’annonce a été faite mardi 15 novembre par le Premier ministre Abiy Ahmed, s’adressant au parlement.
Cette projection s’inscrit en baisse par rapport à celle initialement prévue pour l’exercice financier qui prend fin d’ici 2023, et qui s’établissait à 9,2 %. Elle intervient dans un contexte marqué par les défis macro-économiques qui ont ébranlé l’économie du pays d’Afrique de l’Est, notamment la Covid-19, ainsi que la guerre au Tigré qui a mis des millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire.
« En tenant compte des défis que j’ai mentionnés précédemment, la croissance du PIB de l’année dernière a été de 6,4 %. Et pour cette année, si nous maintenons la paix actuelle, nous prévoyons une croissance d’au moins 7,5 % », a ainsi déclaré Abiy Ahmed, cité par Reuters.
Ces dernières années, l’Ethiopie, qui a adopté une stratégie d’investissement accrue dans les infrastructures et les industries, figurait parmi les pays africains affichant les croissances les plus rapides. Cependant, l’apparition de la Covid-19 couplée à la hausse des tensions sécuritaires dans le nord ont ralenti les avancées économiques du pays des négus. D’après le FMI, la croissance économique est passée de 9 % en 2019, 6,1 % en 2020 puis 6,3 % en 2021.
Rappelons que le 02 novembre dernier, le gouvernement fédéral a conclu un accord de cessez-le-feu avec les rebelles tigréens pour mettre fin aux violences dans le nord du pays. Grâce à cet accord, les autorités espèrent créer à nouveau un environnement politique et économique favorable aux investissements étrangers.
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