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#Economie #Inflation #Afrique #Ghana
Agence Ecofin
28 novembre 2022 Dernière mise à jour le Lundi 28 Novembre 2022 à 08:00

En pleine crise économique, le Ghana fait face à une inflation de 40 % qui a érodé le pouvoir d’achat des populations. Pour inverser la tendance, les autorités et les syndicalistes ont convenu d’une hausse de 10 % du salaire minimal journalier national.

Au Ghana, le salaire minimal journalier passera de 13,53 cedis (0,9 $) à 14,88 cedis (1,02 $). L’annonce a été faite par Ignatius Baffour-Awuah, ministre de l’Emploi et des Relations du travail, à l’issue des négociations organisées entre le gouvernement et les syndicats de travailleurs.

Selon un communiqué du Comité national tripartite (CNT), une organisation composée de représentants du gouvernement, des employeurs et des travailleurs, cette mesure entrera en vigueur dès le 1er janvier 2023. Elle vise à répondre aux défis économiques que traverse le Ghana depuis plusieurs mois, notamment la hausse du coût de la vie, qui se traduit par une inflation en hausse à 40,4 %, selon les chiffres de la Banque centrale.

Avec la hausse de la dette, la dépréciation du cedi et la hausse de l’inflation, le Ghana avait décidé il y a quelques mois de revenir sur son engagement de ne plus recourir au FMI pour régler ses problèmes économiques. Alors que les négociations sont en cours pour obtenir jusqu’à 3 milliards $ de l’institution de Bretton Woods, la population a marqué son mécontentement par rapport à la gestion de la crise par le gouvernement de Nana Akufo-Addo, l’opposition réclamant même la démission du ministre de l’Economie, Ken Ofori-Atta.

Bien que cette mesure représente une avancée, plusieurs Ghanéens estiment qu’elle ne sera pas suffisante pour faire baisser le coût de la vie. D’après le CNT, cette mesure a pris en compte non seulement le niveau de l’inflation, mais également la viabilité des entreprises et l’opportunité d’atteindre un niveau d’emploi plus élevé, ainsi que la nécessité de restaurer rapidement la stabilité macroéconomique.

« Tout établissement, institution ou organisation qui ne respecterait pas le salaire minimum journalier national 2023 serait sanctionné conformément à la loi », souligne le communiqué du CNT. Notons que cette mesure s’ajoute à une indemnité de coût de la vie de 15% par rapport au salaire minimal journalier national de 2023.

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