L'économie ougandaise a été durement frappée par la Covid-19. Selon le FMI, il a intensifié la pauvreté, détérioré les soldes budgétaires et exercé une pression sur les réserves extérieures. En vue de relancer l’économie, les autorités ont initié un programme de réformes en partenariat avec le FMI.
Le gouvernement ougandais pourrait bénéficier d’un financement de 240 millions $ de la part du Fonds monétaire international (FMI), suite à un accord préliminaire avec l’institution. L’information a été rendue publique le 21 décembre sur le site web du FMI.
Ce financement est destiné à soutenir les réformes mises en œuvre dans le pays. Ces mesures concernent les politiques budgétaires et monétaires, la croissance et l’endettement, la résilience du secteur financier et la lutte contre la corruption. « Ces réformes contribuent à compenser les défis posés par l’environnement extérieur défavorable et améliorent les perspectives », fait savoir la note d’information.
D’après le Fonds, la croissance économique est attendue à 5,3% au cours de l’exercice 2022-23. Une prévision en baisse de 0,7 point de pourcentage par rapport à celle de mars dernier, lors de la première revue. Cette situation a été favorisée par la faiblesse de la demande mondiale et l’impact de la hausse de l’inflation et des taux d’intérêt sur la demande intérieure. En outre, l’institution prévoit aussi une hausse de l’inflation à 8,3%, en raison de l’augmentation des prix des produits de base et des coûts des intrants importés.
« Les risques qui pèsent sur les perspectives sont élevés et comprennent une croissance mondiale plus faible, une inflation toujours plus élevée dans les économies avancées et un resserrement connexe des conditions financières mondiales, une intensification de l’épidémie d’Ebola et des perturbations plus fréquentes de l’activité dues au changement climatique », explique le FMI.
Ces perspectives devraient, toutefois, s’améliorer d’ici à l’exercice 2024-25, notamment, du fait de l’arrivée de la production pétrolière, de l’atténuation prévue des pressions sur les prix des produits de base et de l’impact du resserrement monétaire. Plusieurs mesures mises en œuvre dans le pays, telles que l’adaptation du taux directeur de la Banque d’Ouganda et l’assainissement budgétaire, sont également nécessaires « pour maintenir la dette à un niveau viable et fournir les fonds indispensables à la réalisation des objectifs de développement durable », rappelle le FMI.
Notons que ce décaissement portera le soutien financier total du FMI au titre du programme financé par la FEC à environ 625 millions $. Le montant global dont bénéficiera l’Ouganda à la fin de ce programme, qui s’étend sur trois ans, est d’environ un milliard $.
Réagissez à cet article