Les politiques du gouvernement face à la COVID-19 et le soutien financier international ont aidé la Mauritanie à entamer un redressement de son économie. Malgré tout, des risques continuent de peser sur la relance. Avec le concours du FMI, le pays espère renforcer sa stabilité économique.
Le gouvernement mauritanien pourrait bénéficier de financements d’un montant global de 86,9 millions $ au terme d’un programme de réformes économiques supervisé par le Fonds monétaire international (FMI). L’information a été rendue publique par l’institution mercredi 25 janvier sur son site Web.
D’après le FMI, la croissance économique de la Mauritanie atteindra 5,3% pour l’année 2022, contre 2,4% en 2021, tirée principalement par le secteur minier, l’agriculture et la pêche. L’inflation devrait stagner autour de 11% (5,7% en 2021), grâce à la politique monétaire rigoureuse de la Banque centrale de Mauritanie.
Toutefois, selon le Fonds, plusieurs chocs associés aux tensions régionales menacent de mettre à mal ces progrès, « alors que la Mauritanie doit encore faire face à d’importants besoins de développement humain et d’infrastructures ». De plus, le pays est confronté à des pressions inflationnistes et une insécurité alimentaire, du fait de l’inflation mondiale.
Prévu pour durer 42 mois, ce programme vise à aider le pays à préserver sa stabilité macroéconomique à travers la mise en œuvre d’un ensemble complet de mesures, qui renforceront les cadres de politique budgétaire et monétaire et amélioreront la gouvernance. L’objectif étant « de consolider les bases d’une croissance durable et inclusive et de réduire la pauvreté ».
Dans leur application, ces mesures concerneront essentiellement trois piliers. Il s’agit premièrement de l’amélioration de la budgétisation à moyen terme pour maintenir la viabilité budgétaire, réduire progressivement la dette et atténuer la volatilité des recettes extractives et protéger les dépenses sociales.
Elles permettront aussi le renforcement des cadres de politique monétaire et de change et le développement des marchés monétaires et de change pour mieux maîtriser l’inflation et faire en sorte que l’économie mauritanienne soit plus résistante aux chocs exogènes. Le troisième pilier concerne des réformes structurelles visant à renforcer la gouvernance, la transparence et le secteur privé par l’amélioration du climat des affaires et l’inclusion financière.
Notons que l’approbation de ce programme de réformes permet au gouvernement mauritanien d’avoir accès à un décaissement immédiat de 21,7 millions $. « Le montant restant sera versé progressivement sur la durée du programme, sous réserve d’une revue semestrielle », précise le FMI.
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