Pour réduire les flux migratoires vers l’Europe, Rome souhaite un nouvel engagement des 27 pour favoriser les investissements, l'éducation, la formation, le commerce et l'emploi en Afrique.
La Première ministre italienne Giorgia Meloni devrait demander aux chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne (UE), qui se réuniront à partir du 9 février à Bruxelles, d’adopter un nouveau « Pacte pour l’Afrique » en vue d’accélérer le développement de ce continent et de freiner l’émigration irrégulière vers l’Europe.
L’information a été rapportée par Reuters, qui affirme avoir consulté un document exposant la position de l’Italie en vue du Sommet extraordinaire des dirigeants européens consacré à la politique migratoire.
Ce document évoque un nouveau « Pacte pour l’Afrique » afin de « favoriser les investissements, l’éducation, la formation, le commerce et l’emploi sur le continent » dans le but de freiner les flux migratoires vers l’Europe, a-t-on précisé de même source.
Mme Meloni devrait également appeler à un « engagement plus tangible » de la part de l’Europe « étayé par des ressources financières significatives » pour travailler sur tous les aspects, du contrôle des frontières à la lutte contre le trafic d’êtres humains avec les pays situés le long des routes migratoires.
L’Agence européenne de surveillance des frontières (Frontex) avait annoncé, le 13 janvier dernier, que le nombre d’entrées irrégulières dans les pays membres de l’Union européenne a enregistré une augmentation de 64 % en 2022 comparativement à 2021, atteignant son niveau le plus élevé depuis 2016.
Selon l’agence, 330 000 entrées irrégulières ont été enregistrées durant l’année écoulée.
Sur la route des Balkans occidentaux 145 600 passages ont été recensés, soit une hausse de 136 % par rapport à l’année précédente.
La route de la Méditerranée centrale, deuxième la plus empruntée, a vu le nombre de passages dépasser 100 000, ce qui représente une hausse de plus de 50 %.
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