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Agence Ecofin
13 février 2023 Dernière mise à jour le Lundi 13 Février 2023 à 10:21

En plus de ne pas pouvoir répondre à la demande croissante des populations, les centrales électriques au fioul, en Afrique de l’Ouest, ont un impact négatif sur le climat. Quatre pays du continent s’associent à la Banque mondiale pour répondre à cette situation via le programme RESPITE.

Le Liberia, la Sierra Leone, le Tchad et le Togo ont lancé officiellement le Projet régional d’intervention d’urgence pour l’énergie solaire (RESPITE) de 311 millions $. L’information a été rendue publique par la Banque mondiale, le mardi 31 janvier sur son site Web.

Selon les estimations de la Banque, au moins 220 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité en Afrique de l’Ouest. De plus, la région a l’un des coûts d’électricité les plus élevés d’Afrique subsaharienne. Ce programme, soutenu par l’institution de Bretton Woods, vise donc à « augmenter rapidement la capacité d’énergie renouvelable connectée au réseau et à renforcer l’intégration régionale dans les pays participants ».

Le programme RESPITE jouera également un rôle dans la lutte contre le changement climatique. En effet, les pays concernés font actuellement face à une crise aiguë de l’approvisionnement en électricité, du fait de la guerre en Ukraine qui a provoqué la hausse des prix du pétrole. En outre, l’utilisation de centrales électriques au fioul, pour répondre à la demande croissante dans ces pays, impacte négativement le climat et entraîne des tarifs de plus en plus élevés pour les consommateurs.

« RESPITE contribuera à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) en finançant l’installation et l’exploitation d’environ 106 mégawatts d’énergie solaire photovoltaïque avec des batteries et des systèmes de stockage, l’extension de 41 mégawatts de la capacité hydroélectrique, et en soutenant les interventions de distribution et de transmission d’électricité dans les quatre pays », indique la note d’information.

Notons que cette initiative prévoit aussi un financement de « 20 millions de dollars pour aider le West Africa Power Pool (WAPP) à améliorer le potentiel du commerce de l’électricité en Afrique de l’Ouest et à faciliter le partage des connaissances entre les pays membres de la CEDEAO ».

Selon la directrice de la Banque mondiale pour l’intégration régionale en Afrique subsaharienne et dans la MENA, Boutheina Guermazi, le projet permettra d’améliorer l’environnement favorable à l’intégration des énergies renouvelables à l’avenir.

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