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Agence Ecofin
18 février 2023 Dernière mise à jour le Samedi 18 Février 2023 à 08:00

Les filets sociaux de sécurité sont un moyen important pour soutenir les populations malgaches vulnérables, du fait des chocs et améliorer leur résilience. Grâce au soutien de ses partenaires, le gouvernement peut donner une portée nationale à cette initiative.

Le gouvernement malgache bénéficiera de 250 millions de dollars de la Banque pour l’aider à étendre son programme de protection sociale. L’information a été rendue publique par la Banque, lundi 6 février sur son site Web.

Ce programme vise « à étendre les services de filet de sécurité à un plus grand nombre de ménages extrêmement pauvres, à renforcer le système de protection sociale et à promouvoir une plus grande résilience aux chocs ». 3 millions de personnes (13% des ménages extrêmement pauvres) vivant dans 23 régions du pays sont ciblées par le projet qui s’étendra sur 4 ans.

La responsable des opérations de la Banque mondiale dans le pays, Marie-Chantal Uwanyiligira, explique que l’initiative permettra aux autorités de donner une portée nationale aux programmes de protection sociale de Madagascar.

Les chocs économiques, climatiques et sanitaires, subis par le pays ces dernières années, ont ralenti la croissance économique et la réduction de la pauvreté dans un pays qui affichait déjà l’un des taux de pauvreté les plus élevés au monde. Le Programme alimentaire mondial estime que 8,8 millions de personnes à Madagascar (environ 33 % de la population) étaient en situation d’insécurité alimentaire au début du 3e trimestre 2022. En outre, les prévisions annoncent une détérioration de la situation entre décembre 2022 et mars 2023.

« La crise de Covid-19 a annulé plus d’une décennie de gains en termes de revenu par habitant et a plongé le taux de pauvreté à un nouveau record de 81% (mesuré par rapport au seuil de pauvreté international de 2,15 dollars/habitant/jour) », révèle, par ailleurs, un rapport de la Banque publié en octobre dernier.

Plus concrètement, le fonds sera mis en œuvre à travers « des transferts monétaires pour le développement humain, des activités productives en espèces contre travail, et des ripostes rapides et flexibles aux chocs et crises naturels, pandémiques ou économiques sur la base des déclarations de besoins des autorités nationales ».

« Pour combler les écarts entre les sexes en matière d’éducation, de santé et d’inclusion économique, le projet donnera la priorité aux femmes en tant que principales bénéficiaires des transferts monétaires. Le projet encouragera également la scolarisation des filles, l’accès aux services de santé et de reproduction, et la participation des femmes à un ensemble de mesures d’accompagnement comprenant l’inclusion financière et économique, le leadership des femmes et leur participation à la prise de décision », a précisé Julia Rachel Ravelosoa, économiste principale en protection sociale de la Banque mondiale.

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