En Afrique, l’agriculture est le secteur économique qui pâtit le plus des effets du changement climatique. Si en 2022, plusieurs pays de l’est ont fait face à une grave sécheresse, d’autres de l’ouest comme le Nigeria ont fait face à des inondations exceptionnelles.
Au Nigeria, la valeur économique des dommages causés par les inondations dans le secteur agricole en 2022 est évaluée à 700 milliards de nairas (1,5 milliard $). C’est ce qu’a révélé une étude menée par le Service national de liaison pour la vulgarisation et la recherche agricole (NAERLS) en collaboration avec l’Université Ahmadu-Bello basée dans la ville de Zaria.
Dans les détails, ces dommages ont concerné un stock de 8,4 millions de tonnes de produits agricoles, dont le maïs, le riz, le sorgho et le soja d’une valeur de 384,4 milliards de nairas (832 millions $). Le sous-secteur de la pêche a essuyé une perte de 100,2 milliards de nairas (217 millions $) alors que le secteur de l’élevage a enregistré un manque à gagner de 93 milliards de nairas (201 millions $) pour le secteur de l’élevage.
Le reste de la facture est imputable aux dégâts observés au niveau des infrastructures et ouvrages agricoles ainsi que sur les terres agricoles touchées qui ont concerné une superficie totale de 863 648 hectares.
Selon l’étude, les États de Kebbi, Delta et Cross River ont été les plus gravement touchés par les inondations qui ont affecté près de 1 800 communautés réparties dans 263 zones de gouvernement local. Il faut souligner que le phénomène a contribué à la hausse des prix des denrées alimentaires dans le pays qui faisait déjà face à une chute de sa monnaie par rapport au dollar.
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