Accra a demandé en janvier dernier à ses créanciers bilatéraux officiels une restructuration de sa dette au titre du Cadre commun du G20, afin d’inclure des pays non membres du Club de Paris comme la Chine dans les négociations.
Le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, a appelé, le 3 février, la Chine à se joindre rapidement aux efforts de restructuration de la dette du Ghana.
« Je voudrais appeler tous les créanciers à se joindre aux efforts [de restructuration de la dette du Ghana] aussi rapidement que possible », a-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse tenue lors de sa visite au Ghana.
« Et, pour être franc, je rappelle à la Chine ses responsabilités en tant que créancier bilatéral très important du Ghana », a ajouté le ministre allemand, tout en exhortant les créanciers officiels de ce pays d’Afrique de l’Ouest en difficulté à former rapidement un comité de créanciers pour l’aider à restructurer sa dette.
Le Ghana avait demandé, le 10 janvier dernier, à ses créanciers bilatéraux officiels une restructuration de sa dette au titre du Cadre commun du G20 afin d’inclure des pays non membres du Club de Paris comme la Chine dans les négociations.
Selon les données de l’Institut international des finances (IIF), Pékin est le plus grand créancier bilatéral du Ghana avec 1,7 milliard de dollars de dette, contre 1,9 milliard de dollars pour l’ensemble des pays créanciers membres du Club de Paris.
Les dirigeants occidentaux ont accusé à maintes reprises la Chine de retarder la restructuration de la dette des pays en développement, mais Pékin a réfuté ces accusations.
Pour tenter de remettre à flot ses finances publiques, Accra a conclu, le 12 décembre dernier, un accord préliminaire avec le Fonds monétaire international (FMI) sur un plan de sauvetage de 3 milliards de dollars, en contrepartie d’un programme de réformes visant notamment à « rétablir la stabilité macroéconomique ». L’institution financière multilatérale avait cependant estimé que la dette du Ghana n’était pas viable et a invité les autorités à procéder à une restructuration de cette dette pour bénéficier du plan de sauvetage.
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