Entre 2010 et 2021, l’économie forestière gabonaise a crû de près de 400% selon un document officiel publié à l’occasion du One Summit Forest, tandis que le nombre d’emplois dans le secteur est passé de 8 400 en 2010 à 30 000 en 2022. Ce dynamisme est surtout dû à la croissance de la filière bois, dont la contribution au PIB national est passée de 116 milliards FCFA à 444 milliards FCFA en 11 ans.
Dans le détail, la contribution de l’exploitation forestière à la richesse nationale a augmenté de 300% pour se situer à 157 milliards FCFA, tandis que celle du volet industriel du bois est passée de 62 milliards FCFA à 287 milliards FCFA, soit une progression de 463%.
Le bois est devenu le second produit d’exportation gabonais derrière le pétrole et devant le manganèse, 15% des exportations en 2021. Le pays est par ailleurs devenu le 2ème producteur africain de bois scié (10ème au monde) et le 1er pour les placages (2ème mondial).
Pour les autorités, ce résultat est le fruit de l’interdiction d’exportation des grumes appliquée en 2009 par l’État. Cette mesure fait que tout le bois exporté par le pays y subit au moins une première transformation. Pour rendre cette dynamique compatible avec les objectifs de protections de la forêt, le gouvernent a également rendu en 2018 la certification FSC obligatoire pour toutes les sociétés forestières en activité dans le pays.
Les entreprises avaient jusqu’à fin 2022 pour se conformer, mais la décision « n’a pas pu être entièrement respectée à cause de la Covid-19. Elle sera appliquée dans les années à venir » a appris Le Nouveau Gabon d’une source officielle qui révèle aussi qu’une « fiscalité qui favorise les forêts certifiées a été mise en place pour inciter la filière à aller vers la certification ».
Actuellement, 16 millions d’hectares de permis forestiers sont gérés dans le pays. « Notre exploitation forestière est sélective, avec en moyenne seulement 2 pieds coupés par hectare, une fois tous les 25 ans. L’écosystème reste intact et le reboisement se fait naturellement », assurent les autorités.
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