Le thé joue un rôle socio-économique crucial au Kenya. Le pays qui n’est pas un gros consommateur de la feuille, l’exporte à près de 95 % sous forme brute sur le marché mondial.
Au Kenya, l’année 2022 aura été finalement fructueuse pour la filière thé. Selon les données du Conseil du thé (TBK) relayées par Business Daily Africa, le pays a tiré 138 milliards de shillings (1,06 milliard $) de l’exportation de la feuille.
Si ce montant n’affiche qu’une progression en 1,5 % d’une année sur l’autre par rapport à l’année dernière (136 milliards de shillings), il reste toutefois suffisant pour confirmer la résilience de l’industrie qui redoutait une baisse de ses performances en raison des nombreuses tensions sur l’économie mondiale.
D’après les autorités, le bon résultat est lié à la progression du volume des ventes à 410 200 tonnes en 2022 contre 388 000 tonnes un an plus tôt et qui a permis de tirer profit de l’appréciation des prix mondiaux, mais aussi de la faiblesse du shilling par rapport au dollar.
Les principales destinations du pays d’Afrique de l’Est ont été le Pakistan où les recettes ont grimpé à 58 milliards de shillings (447 millions $), suivi par l’Égypte (154 millions $) et le Royaume-Uni (83 millions $).
Alors que le pays est actuellement en pleine campagne, de nombreux observateurs estiment que le principal défi pour la filière sera encore de réitérer ce résultat dans un contexte où les difficultés économiques persistent sur ses deux débouchés phares que sont le Pakistan et l’Égypte.
Entre la baisse des devises étrangères qui réduit la disponibilité des dollars pour les achats des importateurs dans le pays asiatique et le ralentissement de la demande des consommateurs dont le pouvoir d’achat est grevé par l’inflation dans le pays des pharaons, l’année 2023 s’annonce turbulente à l’export pour l’industrie.
Pour rappel, le Kenya est le troisième producteur mondial de thé et le premier exportateur mondial de thé noir.
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