Le Nigéria est le principal importateur de riz et de blé en Afrique subsaharienne. Cette situation reste un véritable défi pour les autorités qui cherchent à préserver des devises étrangères dans un contexte marqué par un ralentissement économique.
Au Nigéria, l’exécutif a revu à la hausse la taxe sur les importations de riz et de blé ainsi que leurs produits dérivés dans le cadre de la mise en œuvre du tarif extérieur commun (TEC) de la CEDEAO.
D’après les détails relayés par le quotidien local The Will, les droits de douane appliqués sur les sacs de riz sont désormais fixés à 60 % contre 50 % précédemment. Parallèlement, l’importation de blé ou de farine de méteil est désormais soumise à une taxe de 70 %, contre 50 % auparavant.
Ces nouvelles mesures fiscales ont été communiquées par le biais d’une lettre circulaire émise le 20 avril dernier par le ministère des Finances, du Budget et de la Planification nationale. « Un délai de grâce de 90 jours, à compter du 1er mai 2023, sera accordé à tous les importateurs qui ont ouvert un formulaire d’importation et qui ont conclu un accord commercial irrévocable avant l’entrée en vigueur de la présente circulaire, pour traiter et dédouaner leurs marchandises aux taux de droits précédents. Cependant, toute nouvelle transaction d’importation effectuée à partir du 1er mai 2023 sera soumise au nouveau régime de droits d’importation », précise la note.
Alors que les importations de riz restent modérées principalement soutenues par la croissance de la production locale, celles du blé ont explosé durant la dernière décennie, poussant les achats à un niveau record de plus 3 milliards $ en 2021.
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