Au Burkina Faso, comme dans de nombreux pays marqués par des conflits liés au terrorisme, la sécurité alimentaire constitue un sérieux défi. Dans un tel contexte, les couches les plus vulnérables de la population sont au cœur des réponses publiques.
Au Burkina Faso, l’exécutif a adopté le 17 mai en Conseil des ministres le Plan de réponse et de soutien aux populations vulnérables à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition (PRSPV) pour le compte de l’année 2023.
D’un coût total de 215,3 milliards de francs CFA (354 millions $), cette feuille de route vise notamment à soutenir les groupes ciblés à travers des actions harmonisées d’assistance alimentaire, de protection des moyens de subsistance, de prévention et de prise en charge de la malnutrition.
« Les réponses urgentes concernent l’assistance alimentaire aux personnes vulnérables, aux personnes déplacées internes (PDI) et aux ménages hôtes, le soutien à la production végétale et animale, la prévention et la prise en charge des enfants de moins de 5 ans malnutris, des femmes enceintes et allaitantes malnutries y compris les PDI et le soutien à l’approvisionnement en eau potable », peut -on lire dans le communiqué.
D’après Dénis Ouédraogo, ministre de l’Agriculture, 70 % de l’enveloppe annoncée (245 millions $) est déjà mobilisée par l’exécutif. Selon le responsable, ce plan devrait en outre contribuer à l’atteinte des objectifs de production fixés pour la campagne agricole de 2023/2024.
Au Burkina Faso, près de 3,5 millions de personnes, soit environ 16 % de la population, sont susceptibles d’être en situation d’insécurité alimentaire aiguë en 2023, d’après les estimations du Réseau mondial sur les crises alimentaires (GNAFC).
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