Le système de santé en Afrique du Sud est confronté à des disparités entre l’accès et la qualité des soins fournis par les secteurs public et privé. De ce fait, le gouvernement va instaurer l’assurance maladie nationale afin d’en établir l’équité.
L’Assemblée nationale, en Afrique du Sud, a adopté le projet de loi sur l’Assurance maladie nationale (NHI). L’annonce a été faite par le Parlement lundi 12 juin.
Le projet de loi NHI vise à assurer l’accès universel aux services de soins de santé dans le pays, en créant un Fonds national d’assurance maladie et en définissant ses pouvoirs, ses fonctions et ses structures de gouvernance. Ce Fonds permettra également l’achat des services de soins de santé pour tous les utilisateurs qui y sont inscrits.
« Le projet de loi créera également des mécanismes pour l’utilisation équitable, efficace et efficiente des ressources du fonds afin de répondre aux besoins de santé des utilisateurs et d’empêcher ou de limiter les pratiques indésirables, contraires à l’éthique et illégales en rapport avec le fonds », indique la note d’information.
Le projet de loi NHI a été initialement déposé au Parlement et présenté au Comité du portefeuille de la santé le 8 août 2019 pour traitement.
Bien que le système de santé de ce pays d’Afrique australe compte parmi les meilleurs de la région, le pourcentage d’individus couverts par un régime d’aide médicale a très peu évolué entre 2002 et 2022. Sur la période étudiée, il est passé de 15,9 % à 16,1 % avec plus de 70 % des ménages qui fréquentent les établissements de santé publique, indique le gouvernement.
Selon l’International Citizen Insurance, 80 % des médecins travaillent dans le système privé, délaissant ainsi le système public, qui est constamment à court de ressources.
D’ici 2030, l’Afrique du Sud compte garantir l’accès à des services de santé de bonne qualité fournis par les secteurs public et privé à tous les citoyens et résidents du pays, quel que soit leur statut socio-économique.
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